Nous étions 10 pour cette sortie de formation : 5 "élèves" (Yolande, Céline, Claire, Gilbert et moi), un "formateur" (Antoine) et 4 "assistants" (Karine, Laurence, Patrick - les sourds maintenant bien connus des randonneurs du Caf- et Laurent, un copain de Patrick). Jean Paul, le président de l’AS des sourds de Cognin, aurait du nous accompagner mais il a eu un empêchement de dernière minute.
Grâce à Antoine et à ses assistants, nous avons beaucoup appris, nous avons aussi beaucoup ri et nous avons fait une très belle ballade, le tout dans une ambiance fort chaleureuse. Ce fut une journée magnifique qui restera longtemps dans nos mémoires.
Plutôt que de faire cette formation en salle, nous avions décidé de la faire sur le terrain, en montagne. Au départ de la Ruchère, Antoine nous donne donc les premières explications générales sur la LSF (langue des signes française). Comme il "signe" en même temps qu’il parle, tout le monde comprend. Puis, en montant, par groupe de deux (un élève et un sourd) nous essayons d’apprendre des expressions de base (bonjour, merci, j’ai faim, ...). Lors des nombreux arrêts, Antoine ajoute des expressions nouvelles, mais aussi des anecdotes, des blagues, ...
Arrivés au col, nous écoutons, en cercle face au Petit Som et à Chamechaude de nouvelles explications.
Puis montée par le couloir qui amène sur la crête du Petit Som. Il faut surveiller Patrick quand il se trompe d’itinéraire mais n’entend pas quand on crie pour le prévenir ....
La présence d’Antoine fait que, pendant le piquenique, il n’y a pas le groupe des sourds et le groupe des "entendants" mais tout le monde "parle" avec tout le monde : on s’essaye à parler avec nos mains, notre visage, notre corps et, quand on ne sait plus, Antoine nous aide.
La descente, par la vallée qui aboutit au col de Léchaud, est ponctuée de nombreux arrêts avec de nouvelles explications, de nouvelles anecdotes, de nouvelles blagues.
On terminera cette journée avec des bières (et de nouvelles histoires : Antoine est un conteur hors pair) au bar du foyer de ski de fond.
Nous ne retiendrons pas tout ce que nous avons appris (mais on a tous retenu comment on disait "hélicoptère" en France, aux États Unis et au Portugal : ça ne nous servira pas souvent mais on en a bien ri). Ça n’a pas d’importance car, c’est sûr, on refera de telles journées et, petit à petit, on arrivera mieux à communiquer.







Un grand merci à Antoine et à tous pour cette journée.
René
Les photos et le film (que vous pouvez voir à l’adresse ci-dessous) sont de Gilbert.