Nous étions 8 (Patrick, Laurence et Yvon , Jacques, Maryse, Michele, Gilbert et moi) plus Arnaud (le Be favori des handis) pour grimper deux jours à Presles.

Arnaud nous avait réservé des places au gîte « Entre pierres et ciel » . Nous y arrivons lundi vers 10h. Il est au milieu de nulle part et l’accueil de la gardienne est fort sympathique. Nous sommes en haut des falaises et nous dominons les gorges de la Bourne. Malgré un ciel peu encourageant, nous décidons de partir grimper immédiatement.

En moins de 15 minutes nous sommes au pied d’une falaise avec des voies d’une longueur (des courtes -15m- et des plus grandes -30m). Arnaud montre (un rappel pour certains, une nouveauté pour d’autres) toutes les techniques qui nous serons utiles demain quand nous ferons des voies de plusieurs longueurs : comment installer un relais, comment indiquer (sans se parler ...) qu’on est vaché, que les seconds peuvent commencer à grimper, comment installer un machard (pour s’auto-assurer) et descendre en rappel, etc.


Pique-Nique (assez rapide, vu le peu de chaleur ambiante) et on attaque la grimpe. Ceux qui n’ont jamais grimpé en tête (au moins en falaise) s’y essaient avec, au début, un peu d’inquiétude. Le début de certaines voies est trop difficile et des troncs d’arbres ont été judicieusement placés pour gagner un mètre ou deux.
Jacques passe brillamment « la soupe au chou » un 6a dont le début est infranchissable pour nous tous (sauf évidemment pour Arnaud ...) sans une technique de hissage qu’Arnaud ne nous a pas appris mais qu’on imagine facilement tout seul.
Alterneront dans la journée, des périodes de temps plutôt beau (mais frais ...) entrecoupées de courtes périodes de pluie qui, heureusement, ne mouillait pas suffisamment le rocher pour nous empêcher de grimper.



De retour au gîte, nous anticipons la création, au sein du club, de la commission « slackline » en nous essayant sur celle qui est installé en face du gîte. Adrien (le jeune fils de la gardienne) a un long entraînement et arrive à la parcourir en entier mais c’est impossible pour nous malgré l’aide d’un bâton.

Un bon repas (et quelques bouteilles de vin) nous attendent. On apprend de nouvelles expressions en LSF, on réalise que « patates » et « merde » se disent presque de la même manière mais on n’arrive pas obtenir la traduction de « P.... de B... de M... »

Certains vont se coucher, d’autres se mettent à jouer aux échecs.
Au matin, Patrick, Laurence et Yvon dorment comme des loirs (être sourds a quelques avantages : ils n’ont pas besoin de bouchons d’oreille pour ne pas entendre le bruit que nous faisons) et il faut aller les secouer pour les réveiller.
Pain frais, confitures maison sont au menu du petit déjeuner .....
Quelques minutes de voiture sont nécessaires pour aller au départ des grandes voies de la matinée. Le secteur prévu par Arnaud est accessible bien que, non loin de là, l’hélicoptère tourne pour balancer des explosifs pour purger une partie de la montagne. Ca ne durera que peu.

3 cordées de 3 pour faire des voies de 3 longueurs très proches les unes des autres. Celle où Jacques grimpe en tête comporte un passage en 6a (ou A0 ... plus dur que prévu) et ses deux seconds ont quelque mal à le passer technique hissage fort utile).


Maryse passe un 5c+ (que nous aurions tendance à trouver sous-coté ...) et, derrière, doit bloquer quelques chutes ...
Pique-Nique au soleil (pendant lequel Patrick, Laurence et Yvon n’arrêtent pas de « discuter », nous n’y comprenons évidemment rien ...) et retour pour les couennes de l’après midi ...
Après quelques nouvelles tentatives de slackline, nous quittons le gîte vers 18h. Arnaud rentre directement sur Grenoble. Sans carte, nous ne prendrons pas le chemin le plus direct pour rentrer et nous serons donc amenés à visiter (involontairement ...) une très belle région.
Un séjour de grimpe fort convivial