Samedi 11 Juillet.
Après une bonne demi-heure de retard à cause d’un réveil ainsi qu’un croissant avalé, nous partons de Tour sous la bruine et dans la brume, en direction du refuge Albert 1er.
La première partie de la montée jusqu’à la zone de captage d'eau est comme qui dirait efficace, voire très efficace. Autant dire que la pause « pique-nique » commençait à être attendue.
Une fois bien nourris et après un petit café indispensable pour certain, nous attaquons la partie la plus intéressante du week-end : remontée sur moraine longue, monotone, grisante (bref, pénible). Le seul point positif est qu’à cause de la brume et de notre champ de vision réduit à 2m, le groupe n’a ni subi le soleil ni eu l’impression de ne pas avancer.
Avant d’arriver au refuge, une petite mise au point s’impose. Le sujet du jour : école de glace. C’est donc l’heure de sortir les baudars. Crevasses et crampons, quoi de mieux pour amuser les enfants ? Révision des différents types de mouflages, des sorties de trous plus ou moins faciles…
Visiblement, nos pantalons n’étaient pas assez mouillés au goût de Flo qui décida de finir la journée avec une école de neige. Ce coup-ci, c’était au tour des corps morts d’être abordés.
L’arrivée au refuge se fit vers les 17h30, accompagnés de nos bières et coca bien appréciés (sauf pour le bobo écolo du groupe qui aura donc bu son café au réchaud).
Dimanche 12 juillet.
Départ à 5H du matin malgré les plaintes du lève-tard du groupe.
Aujourd’hui, direction la Table de Roc par le glacier du Tour.
Après 15min d’approche, nous retrouvons le glacier d’hier. Nous marchons rapidement mais surtout avec la volonté de s’éloigner le plus vite possible des autres êtres humains.
Après cette marche qui parût interminable, nous fûmes confrontés au choix de l’itinéraire. Passer par la voie normale ou faire l’intégrale de l’arête… Ce fut encore la présence d’individus de notre espèce dans l’itinéraire principal qui nous poussa à choisir la seconde option. Après avoir rangé les crampons et sorti les coinceurs et quelques anneaux de bustes, nous étions fins prêts et la grimpouille commença !
La première partie de l’arête était un peu scabreuse comme dirait notre guide préféré. Pas spécialement dure mais formée de rochers instables. Plus nous montions, meilleur était le rocher. Nous avions subi la foule du massif, il y avait tout intérêt à ce qu’on touche son beau caillou.
Nous progressions à un rythme convenable avec le sourire, de nombreux sommets en toile de fond.
Arrivés devant un gendarme et grâce à (ou plutôt à cause de) l’idée de Flo et l’insouciance du groupe, nous décidons de le grimper plutôt que de le contourner par un petit passage plus grimpant en 5c.
Après ce passage délicat et un peu de balade entre les rochers, nous arrivons enfin sur la fameuse Table de Roc.
Une petite pause « manger » s’impose alors sur ce gros caillou posé sur l’arête.
Suite à cela, c’est parti pour de la grimpe plus facile mais tout aussi intéressante, à zigzaguer entre les blocs jusqu’au sommet.
Sommet : 10h30
Après un peu de grignotage et un check des sommets voisins, nous entamons la descente par la voie normale, d’abord côté suisse puis côté français. Nous profitons du refuge… pour manger ! Mais surtout pour se préparer psychologiquement à la longue descente qui nous attendait !
Sans plus tarder, nous nous sommes mis en route. Le beau temps du jour nous permettait de voir des paysages sous la brume jusqu’alors. Pas le temps de trop s’arrêter non plus. Objectif de la descente : efficacité ! Ce qui aura été le cas et nos pieds en auront souffert !
Après un petit verre en terrasse, il était temps de redescendre au bercail.
Encore une très belle sortie, bien accompagnée et bien encadrée ! Un grand merci à Flo pour sa patience et sa pédagogie et une pensée pour Steven qui n’aura pas pu être de la partie durant ce beau week-end.
Photos du groupe
Ecrit par Hugo Alpettaz
