Le Mal Aigu des Montagnes (MAM) vu par l'alpiniste

Le 10.03.2014, par ChristianD-807


  1. 70 % des personnes souffrent du MAM au dessus de 4 000 m. Au Népal, deux francophones sont rapatriés chaque semaine à cause de l’intolérance à l’altitude. L’œdème du poumon est la 1 ère cause de mortalité due à l’altitude.

  2. Les signes du MAM: mal de tête, vertiges, troubles digestifs (nausées, diarrhées, vomissements).

  3. Le pourcentage d’oxygène dans l’air est le même quel que soit l’altitude. La densité de l’air à l’Everest est 30 % de celle au bord de la mer. Notre performance maximale au sommet de l’Everest est d’un tiers de notre celle au niveau de la mer. A 6000 m il sera plus facile de respirer si on est près de l'équateur.

  4. Notre corps s’adapte à l’altitude selon 3 phases. L’accommodation (jusqu’à 4-10h), on respire plus pour compenser le manque d’oxygène dans le sang. Puis c’est l’acclimatation, le corps met en œuvre des mécanismes d’acclimatation tels que la génération d’EPO, l’augmentation de la quantité d'urine, de la ventilation et même la création de nouveaux vaisseaux sanguins. La dernière phase est l’adaptation et correspond aux modifications génétiques intergénérationnelles observées chez les populations vivant en haute altitude.

  5. un effort maximal peut consommer 10 % du taux d’oxygène dans le sang alors que seulement 5 % font la différence entre une personne saine et une atteinte du MAM. Une personne sur-entraînée fera volontiers un effort qui provoquera un MAM alors qu’une personne non entraînée montant lentement restera saine! conseil: l’intensité de l’effort doit être aussi faible que possible.

  6. Le sommeil est une phase difficile car on oxygène moins le sang et qu’on récupère difficilement de la fatigue. Il faut éviter les efforts intense le matin car le corps a d’abord besoin de stimuler la ventilation.

  7. Conditions nécessaire pour bien s’adapter à l’altitude: avoir de bons reins, au dessus de 3 500 m, MOINS de 500 m DE DIFFERENCE D’ALTITUDE ENTRE DEUX NUITS CONSECUTIVES, boire beaucoup, manger modérément, les ronfleurs peuvent utiliser une prothèse mandibulaire, monter lentement. L’IFREMMONT propose des tests qui permettent d’identifier les sujets à risque face à l’intolérance à l’altitude.contact@ifremmont.com.

  8. Uriner beaucoup signifie que le corps s’acclimate bien. Il y a danger si on urine moins d’une fois par jour.

  9. On soigne un léger MAM en se reposant. S’il est plus important, il faut descendre de 500 m ou être mis dans un caisson hyperbare, ce qui est équivalent à descendre d'environ 2 000 m. "Le MAM peut devenir grave quand il conduit à un œdème du poumon (difficulté respiratoire au repos car ils se remplissent d’eau) ou à un œdème cérébral ( troubles de l’équilibre et le malade a du mal à admettre la gravité de la situation). Dans ces deux cas, la descente est impérative.

  10. En trekking ou expédition, vérifiez que vous disposerez d’un caisson hyperbare (5 kg) en état et jusqu’à l’altitude où vous allez.

 


 

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Le rôle de la commission du CAF de Chambéry est d'accompagner les adhérents dans leur parcours de formation pour atteindre l'autonomie en sécurité dans leurs activités :

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