Est-ce que vous avez déjà imaginé aller passer un week-end en montagne en présence de 20 inconnus ? Quand j'ai raconté ça à ma mère, j'ai eu du mal à savoir si elle me trouvait courageuse ou complètement folle. Alors ok, au Caf ça peut sembler plutôt normal, mais pour le reste du monde, ça n'est pas si courant.
Laissez-moi vous raconter ces deux journées du 14 et 15 octobre, passées dans un univers parallèle...
Le rendez-vous a eu lieu à l'aube, au parking de la Trousse, pour organiser les voitures. On retrouve nos coéquipiers, reconnaissables (parfois) à leurs habits correspondant à la couleur de leur équipe. Les yeux encore collés, les mains enfoncées au fond des poches pour se réchauffer, on commente la météo (pas très prometteuse) et on rêve de repartir au chaud dans la voiture. Prêts pour l'aventure ?
Après une grosse heure de route, on arrive à destination : la Vanoise ! Un peu plus réveillés, on est prêts pour un premier brief de nos supers encadrants : Alice et Antoine pour les jeux en équipe, Valérie et François pour la sagesse de la montagne. Une fois vérifié que tout le monde est là et qu’on ne manquera pas de vivres (tant pis pour le génépis et le chocolat), on peut attaquer l’ascension. Cap sur le refuge du col de la Vanoise !
A mesure que l'on avance, les discussions vont bon train : comment tu t'appelles, qu'est-ce que tu fais dans la vie, depuis combien de temps tu habites à Chambéry... petit à petit, on en
apprend plus les uns sur les autres, et on découvre que cette belle équipée est composée d'un chargé d'affaires pour une entreprise de menuiserie, un ou deux ingénieurs, un réflexologue, une animatrice, un journaliste, une prof dans un institut pour jeunes sourds, une étudiante en communication... Untel fait du trail, l'autre de l'escalade, les adeptes de splitboard se rencontrent…
Bref, plus les degrés baissent et l’altitude augmente, plus la glace se brise. La météo est morose mais la bonne humeur persiste jusqu’à l’arrivée au refuge. On trouve avec plaisir des crocs colorées et sèches à enfiler, et après avoir trouvé son lit, on va chercher la chaleur du poele dans la cuisine. A ceux qui étaient arrivés avant nous et qui pensaient passer un week-end calme en refuge… C’est compromis ! Après le pique nique de 15h, l’après midi s’écoule entre jeux de société et jeux en exterieurs, concoctés par Alice et Antoine pour se faire affronter les différentes équipes : on s’invente des cris de guerre, on fait tomber des cailloux, on joue au memory amélioré. Bref, pas le temps de s’ennuyer.

Bref, plus les degrés baissent et l’altitude augmente, plus la glace se brise. La météo est morose mais la bonne humeur persiste jusqu’à l’arrivée au refuge. On trouve avec plaisir des crocs colorées et sèches à enfiler, et après avoir trouvé son lit, on va chercher la chaleur du poele dans la cuisine. A ceux qui étaient arrivés avant nous et qui pensaient passer un week-end calme en refuge… C’est compromis ! Après le pique nique de 15h, l’après midi s’écoule entre jeux de société et jeux en exterieurs, concoctés par Alice et Antoine pour se faire affronter les différentes équipes : on s’invente des cris de guerre, on fait tomber des cailloux, on joue au memory amélioré. Bref, pas le temps de s’ennuyer.

Puis arrive l’heure tant attendue de l’apéro. Pendant qu’une poignée de courageux zwhenos continue d’affronter le froid et la pluie pour aller chercher de l’eau, les plus chanceux sont de nouveau dans la chaleur de la cuisine et réunissent les vivres montés à la sueur de nos fronts : bouteilles au frais sur le rebord de la fenêtre, cakes découpés, chips sorties, crudités parées.


La soirée peut commencer. Peu de temps après, c’est la team croziflette qui s’anime. Oignons, crème, lardons, crozets et surtout…reblochons en pagaille ! Merci les verts, même les végé ont pu se régaler. Les défis, en revanche, ne sont pas terminés. Même une fois le ventre plein, on ne ramollit pas (ou pas complètement) et on continue de s’activer. Les jeux fusent, mobilisant nos dernières capacités corporelles (vous avez déjà ramassé une boite de pringles au sol avecles dents ?) et mentales (mais qu’est-ce qu’on achète dans ce marché de padipado ???). Le froid, la pluie, le dénivelé et la bonne manière de dessiner une lune auront finalement raison de notre énergie : tels un troupeau de Cendrillons, nous rejoignons à minuit le confort de nos lits et le calme des dortoirs.
Qui a dit qu’il y avait des ronfleurs ?
Dimanche matin, le brouillard nous joue des tours. On ne sait pas bien si on va y voir quelque chose ou pas, mais ça ne nous empêche pas de poursuivre l’aventure montagnarde. Nous renfilons nos tenues de rando, mais cette fois nous partons légers, sans les sacs, pour continuer de prendre de l’altitude. Selon la fatigue et la vigueur des uns et des autres, plusieurs allures se dessinent. Mais notre équipe endurcie atteint son objectif au complet, pas loin de 3000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Tremblants d’émotion (à moins que ce ne soit le froid ?), guidés par la sagesse des anciens et un drôle de shaman franc-comtois, nous nous livrons en chœur à un hommage vibrant au glacier de la déesse Vanoise.

De retour au refuge, on pique-nique, on finit d’effacer les traces de notre passage, et on se prépare à prendre le chemin du retour. Après un dernier affrontement au cours duquel les équipes expriment l’étendue de leur fibre artistique en communion avec la nature, nous saluons une dernière fois la Grande Casse, la remercions d’avoir veillé sur nous, et prenons le chemin du retour accompagnés par un soleil plus que bienvenu et longtemps attendu. Notre aventure s’est terminée assis en cercle au milieu d’un rond point, comme pour un drôle de rassemblement religieux, qui marquerait notre appartenance à la communauté zwhenos. Fatigués mais heureux, on échange nos impressions sur le week-end. Les retours sont positifs, on a hâte de remettre ça ! La veille, nous étions 20 visages inconnus.
Désormais, chacun a pris du relief aux yeux des autres : on connaît un petit bout de sa vie, de sa personnalité, et surtout on a partagé une belle aventure. De retour au parking de la Trousse à la nuit tombée, on se quitte un peu à contre cœur, en espérant que ce ne soit que la première d’une longue série. Mais avant la suivante… une douche chaude !
Encadrants : Alice Antoine Valérie François
Photos : Encadrants et Participants
Rédaction de l'article : Claire
