Cotations pour le ski alpinisme ou de randonnée
Le 20.11.2013, par LaurentH, 1 commentaire
Plusieurs cotations existent en ski alpinisme. On peut en distinguer principalement trois, détaillées ci-après depuis la plus récente à la plus ancienne.
Ces cotations sont données pour des conditions de neige favorable. Il convient alors d'avoir une marge technique lorsque les conditions de neige ne sont pas idéales, ce qui reste une observation subjective.
Toponeige Volopress : Cotations Ski, Marche, Exposition
C'est la cotation la plus complète et la plus complexe en ski de montagne, puisqu'elle comporte trois échelles différentes pour évaluer la difficulté de ski, la difficulté de montée ainsi que l'exposition de la course.
La cotation complète d'une course consiste en la juxtaposition de ces trois cotations.
Cotation SKI (cotation de descente)
Cette cotation est copiée sur le système de cotation américain en escalade. C'est une échelle ouverte comportant cinq grands niveaux, les quatre premiers étant séparés en trois sous-niveaux, et le dernier n'étant pas limité.
Elle comprend quatre niveaux avec trois subdivisions (ex : 3.1 = inférieur ; 3.2 = médian ; 3.3 = supérieur) et un 5ème degré ouvert vers le haut (maximum en 2007 : 5.6).
- Ski 1. Niveau initiation : il s’agit déjà de ski sur terrain alpin et non de ski nordique. Les pentes n’excèdent pas 30°, les passages ne sont pas trop étroits, le dénivelé est inférieur à 800 m, l’exposition n’est pas importante et en général le risque d’avalanche est faible.
- Ski 2. Peu de difficultés techniques : pas de pentes raides (35° au maximum) mais le dénivelé comme l’exposition à la chute ou le danger objectif peuvent être importants.
- Ski 3. Entrée dans le ski-alpinisme : passages techniques, pentes longues à 35°, passages très courts jusqu’à 40-45°. Forêts assez denses même avec pentes faibles, chemins forestiers raides.
- Ski 4. Ski de couloir ou pente raide : 40 à 45° soutenu (plus de 200 m). Terrains de moyenne montagne très accidentés ou forêts très denses même avec pentes modérées.
- Ski 5. Pentes très raides : à partir de 45° très long (plus de 300 m), sinon à partir de 50° sur 100 m.
Cotation MARCHE (cotation de montée)
Cette cotation reprend la cotation alpine :
- R : « randonnée » ou « raquettes », recouvre les niveaux ski 1 à 2.3. Hors conditions exceptionnelles, pas besoin d’équipements particuliers (crampons, piolet,…)
- F : alpinisme "facile" : dès ski 2.1 sur glacier sinon de 2.3 à 3.2 (quelquefois 3.3)
- PD : alpinisme "peu difficile" : ski de 3.3 à 4.2 (quelquefois 4.3)
- AD : alpinisme "assez difficile" : ski de 4.3 à 5.2
- D : alpinisme "difficile" : ski à partir de 5.3
À noter que les cotations extrêmes (TD, ED et ABO) ne sont pour ainsi dire jamais utilisées car elles représentent des passages non skiables en général.
Cotation EXPOSITION
Cette échelle à quatre niveaux, indépendante de la difficulté de la course, représente le risque couru par le skieur en cas de chute :
- E1 : Risque faible : en cas de chute, le skieur ne risque pas de percuter un obstacle.
- E2 : Risque moyen : quelques obstacles comme des rochers ou des petites barres rocheuses blessent le skieur.
- E3 : Risque important : de nombreux obstacles blessent très gravement le skieur, mort probable.
- E4 : Risque très important : mort certaine.
C'est une cotation ponctuelle indiquant la difficulté technique du passage le plus difficile. Elle est utilisée actuellement dans certains ouvrages.
- S1 : Itinéraire facile ne nécessitant pas de technique particulière pour évoluer en sécurité, route forestière par exemple.
- S2 : Pentes assez vastes, même un peu raides (25°), ou itinéraires vallonnés (niveau technique de contrôle des dérapages et virages en toutes neiges).
- S3 : Inclinaison des pentes jusqu'à 35° (pistes noires les plus raides des stations, en neige dure). L'évolution en toutes sortes de neige doit se pratiquer sans difficulté technique.
- S4 : Inclinaison des pentes jusqu'à 45° si l'exposition n'est pas trop forte; à partir de 30° et jusqu'à 40° si l'exposition est forte ou le passage étroit. Une très bonne technique à ski devient indispensable.
- S5 : Inclinaison de 45 à 50° voire plus si l'exposition est faible. À partir de 40° si l'exposition est forte.
- S6 : Au delà de 50° si l'exposition est forte, ce qui est le plus souvent le cas. Sinon à partir de 55° pour de courts passages peu exposés.
- S7 : Passages à 60° ou plus, ou saut de barres en terrain très raide ou exposé (ce qui est souvent synonyme)
En général, cette cotation est accompagnée d'une cotation globale de la course, introduite par François Labande, et issue de l'échelle alpine. Ces cotations renseignent sur le sérieux, l'engagement et l'exposition globale de la course :
- F : Facile
- PD : Peu Difficile
- AD : Assez difficile
- D : Difficile
- TD : Très Difficile
- ED : Extrêmement difficile
Cette cotation fut la première inventée pour le ski de montagne. C'est une cotation générale donnant une indication sur l'ensemble de la course. Elle n'est quasiment plus utilisée de nos jours en France mais elle existe encore dans des ouvrages suisses ou allemands.
Elle est formée sur la base de trois (voire quatre) abréviations principales, auxquelles peut s'ajouter une abréviation supplémentaire.
Abréviations principales
- SM : Skieur moyen
- BS : Bon skieur
- TBS : Très bon skieur
On peut parfois trouver ES pour « Excellent skieur ».
Abréviation supplémentaire
- A pour « Alpiniste » quand le terrain demande l'utilisation des techniques d'alpinisme.
L'utilisation de cette cotation peut par exemple donner TBSA (Très bon skieur alpiniste) pour une course très ardue nécessitant des techniques de l'alpinisme, ou SAM (Skieur alpiniste moyen) pour une course dont la difficulté de ski reste raisonnable mais recourant tout de même aux techniques de l'alpinisme.