Samedi  23 novembre

Pour ce deuxième week-end de la Grande Semoule, le programme est simple : artif au Peney, donc on ne se presse pas... Nous nous donnons rendez-vous au parking de la Trousse à 9h, mais une fois là-haut, nous tombons sur 17 grenoblois équipés comme des gens qui viennent faire de l’artif… Oups.

7 lignes d’artif avec des départs communs à 20 grimpeurs ça fait serré, il va falloir improviser.  Le dialogue ubuesque qui s’en est suivi mérite de vous être retransmis dans son intégralité :
(Michel) « – Et vous faites quoi demain ? »
(Un des encadrants du groupe de 14) « – Goulottes à Casse Rousse, et vous ? »
(Max, cachant difficilement sa peine) « – Pareil. »

Ils partent grimper, on réfléchit. (Michel) : « - Bon Max, sors le café ! »

Traversée des arêtes du Roc des bœufs ? Visite d’arches en Chartreuse ? Via Ferrata de la Grotte à Carret en corde tenue ? Pas de plan (B). Pas de renforts. Pas le choix ! (Source : Mission Impossible 4)

Après quelques tergiversations, nous décidons d’aller jeter un coup d’œil aux quelques lignes situées un peu avant le spot principal. Bonne nouvelle, il y a de quoi faire. On s’équipe mais pour beaucoup d’entre nous l’artif ça reste un peu nébuleux : « Pendu dans le baudrier ?  On ne touche pas le caillou ? On met tout son poids sur un crochet goutte d’eau ? Mais concrètement heu… » Si les premiers mouvements sont hésitants, chacun finit par trouver la technique qui lui convient (quelques petits vols plus tard). Premier pitonnage… ça tient.


Pour se finir les bras et les abdos, exercice de remontée sur corde avec descendeur et autobloquant. Ça glousse en regardant le/la copain(ine) s’échiner à remonter de 10 cm. L’objectif pédagogique du grand Couscoussier est simple : nous montrer qu’avec le matos de grande voie et 3 sangles de 120 tu peux tout faire. Même une doudoune (style Borat) et des caramels au sel de Guérande : 2 sangles pour le caramel et 1 pour le sel.
 
Après une séance karaoké sur Scorpion et Queen dans la boite à merguez, soirée Fajitas au gîte. Pour que la météo soit clémente le lendemain, nous honorons le Dieu de la Semoule en lui offrant en sacrifice : un gâteau de semoule. Nous terminons cette belle soirée, fourbus et repus.


Dimanche 24 novembre

Nous voulons être dans les goulottes avant le groupe de 17 isérois. Réveil à 6h pour être au pied des goulottes de Casse Rousse à 9h. Le groupe se divise en deux. Marie (une Suzy venue veiller sur les piou piou de la promo suivante), Pierre-Yves, Édouard et Max partent dans le Couloir de la Cheminée quand Laurianne, Michel et moi partons dans le Couloir du Chien. Marie et Pierre-Yves inaugurent la première cordée mixte Semoule/Suzy renommée pour l’occasion les Dancing Queen ou les Smoothy.

Quelques incompréhensions mises à part, tout se déroule à merveille :
Michel nous fait une visite des lieux :  - Ça c’est le Couloir de Descente !
Laurianne : - Ah bon, pourtant le topo dit qu’on ne descend pas par là.
Michel : - On ne descend pas par là mais c’est le Couloir de Descente.
Laurianne : - … (Erreur 404)
Son nom c’est Just Leblanc…  

Michel se dévoue pour brasser devant, pendant que Laurianne et moi montons en réversible. Les deux groupes sortent au sommet à quelques minutes d’intervalle. Puis, nous partons dans le Couloir de la Cheminée qui a été bien tassé par les différents groupes. De belles marches nous attendent. Le reste de nos amis semouliers partent dans la goulotte du Bloc Coincé : but. Puis dans la goulotte d’à côté : but. Ils finissent par manger un bout en nous attendant.

    

Les objectifs ? Montrer aux grenoblois qu’il ne faut pas venir nous embêter sur notre terrain, prendre du plaisir et ne pas se faire mal. Check.

Ce week-end fort instructif clôture une seconde victoire de la Grande Semoule sur la météo et les conditions de ce début d’hiver. Merci à Max et Michel qui n’en sont pas à leur première fois à Casse Rousse mais qui n’ont pas rechigné à nous y emmener dans la joie et la bonne humeur, pour le plaisir de tous ! Affaire à suivre, semoule qui roule amasse pas mal de mousse.


Photos prises par : Michel