6h30 à Saint Alban, cinq présents prêts pour deux journées mauriennaises ; le sixième inscrit a dû déclarer forfait pour surmenage de bricolage !
Conditions météo parfaites, arrivée dès 8h à Valfréjus au gîte des Tavernes idéalement placé au départ des deux courses prévues.
- "M....! j'ai pété mon câble !" lance

Mais un Cafiste convaincu n'est pas du genre à se laisser démonter par un incident technique et après avoir inspecté et tournicoté la méchante farceuse en tous sens, notre bricoleur du jour répare provisoirement son système de serrage grâce à la cordelette de Christian.
A la fois soulagés mais incertains du succès de l'opération, nous commençons notre sortie sur une piste d'abord bien gelée mais relativement plate, puis bien enneigée et s'élevant progressivement.

Ce n'est qu'à partir du pas du Roc que nous croiserons les premiers skieurs.

Petite traversée de ruisseau

Abandonnons à l'aval les pistes et télésièges, le lac de Bagna totalement recouvert pour prendre un peu plus d'altitude et gravir le versant de la Pointe de Fréjus.

Une dernière enjambée avant de toucher le but !

Satisfaction, contemplation et ravitaillement à l'abri du vent , et nous voilà lancés côté sauvage dans les pentes du Grand Vallon. Philippe n'est pas totalement satisfait de sa réparation qui ne lui permet pas le blocage correct du talon mais ses aptitudes de skieur et un peu plus de vigilance compenseront.

Au début la pente soutenue et la neige croûtée incitent à un contrôle attentif du geste
puis au fur et à mesure de la perte d'altitude et à la faveur du dégel en surface, les virages s'enchaînent avec plus de facilité.
Nous voilà rapidement au niveau du puits d'aération du tunnel routier du Fréjus (observer à droite ci-dessous), nous atteignons la route du Mélezet puis le petit hameau du Seuil, la neige se raréfie et il nous faudra parfois déchausser.

Après le télésiège du Charmasson, laissons nous glisser sur une piste de neige très humide qui nous ramènera facilement jusqu'au pied de notre gîte.
Plaisir d'un accueil sympathique, de la nécessaire réhydratation en terrasse jusqu'à ce que les derniers rayons du soleil disparaissent.
Installation dans un dortoir bien aménagé, décrassage, relaxation, discussions ou lecture, apéro avant de profiter d'une table dont chacun ressortira bien rassasié. Hum !... ce bon goût du gâteau au citron en dessert après la soupe bien épicée, le savoureux gratin de crozets et les diots aux légumes...
Il ne restera plus qu'à préparer le sac du lendemain, parfaire la réparation de chaussure pour Philippe et se glisser sous la couette...
pour repartir gaillardement le vendredi matin à l'assaut de notre 3000m du jour
en reprenant la direction inverse de la veille, destination La Belle Plinier que nous rallierons quelques cinq heures d'effort plus tard après une ascension longue, régulière et soutenue, sur une neige dure exigeant rapidement la pose des couteaux.

Choisir sa trajectoire pour garder les skis au pied
S'engager dans la pente
Avancer à foulées régulières sans faiblir

Apprécier le spectacle du décor qui s'offre au passsage
Avaler une belle descente où chacun et chacune évolue dans son style plus ou moins engagé sur une neige bien stabilisée.
garder le sourire jusqu'au retour
profiter encore un peu du pot en terrasse
Et remercier tous les acteurs qui ont contribué à cette longue partie de montagne partagée à partir d'une station de Savoie que pour ma part je découvrais pour la première fois !