Col de Sarvatan et Col Montjoie dans la Maurienne, ou mon baptême CAF
Le 23.10.2017, par AnaisL, 8 commentaires
Massif : Lauzière, en Maurienne
Départ : Saint-François-Longchamp (1h de Chambéry) à 1650m
Boucle : par le Col de Sarvatan, le Col de Montjoie, le Roc Rouge et la crête de Maxet
Dénivelé + : environ 1200 m
Temps de marche : environ 5h30
Point culminant : 2439m
Intérêts : vue sur le massif des Bauges, sur le massif de Belledonne, paravalanches de 1912, sentiers d'altitude sans forêt
C'est ma première rando avec le CAF, et j'ai cette chance (et dur labeur) d'écrire cet article. Jean-Claude nous emmène à 7h30 en direction de la Maurienne, pour une journée entière que nous imaginions tous passer sous la pluie, en redingote. L'objectif est 1400 mètres de dénivelé, dans un paysage sec – mais trempé – sous la forme d'une boucle en partance de Saint-François-Longchamp. L'itinéraire passe par le Col de Sarvatan, puis celui de Montjoie, et redescend par la Crête de Maxet.
Nous sommes donc huit à s'associer pour passer du temps dans nos belles montagnes. Certains se connaissent depuis longtemps, sont adhérents du CAF depuis... « Ohhhhh ! », et d'autres comme Louise et moi, qui font leur rentrée. Il n'y a d'ailleurs pas que des Savoyards. Je nomme donc Laurence, passionnée d'astrologie, Marie-Claude qui connaît par cœur les environs, Louise toute nouvelle et la plus jeune d'entre nous, Philippe qui aime se délecter des paysages, Yves qui marche d'un bon pied, Franck qui incarne la joie de vivre à l'italienne, Jean-Claude qui nous aura guidés et faire rire avec ses feux de l'amour, et moi qui traine à prendre des photos et à essayer de rattraper le groupe.
Commençons par les statistiques. Nous avons réalisé 5h30 de marche effective, en partant à 9h et rentrant à 15h50. Au final, nous avons grimpé 1200m+, sur un chemin T3. Le départ était à 1650m, au parking de Saint-François-Longchamp, en Maurienne, et la randonnée s'est déroulée sur le massif de la Lauzière, pour atteindre 2439m.
La pluie au départ me rendait perplexe, je ne savais pas en outre si mon pauvre k-way des années 90 refourgué par ma mère allait tenir bien longtemps. Mais il y a eu quelques rayons, puis un beau bleu ponctué de nuages. En bref, l'automne tout craché, mais comme on l'aime, soit plein de surprises, de douceur et de caractère. Ma saison préférée, à vrai dire.
En deux heures, nous étions au Col de Sarvatan, en empruntant l'itinéraire balisé jaune qui passe par Les Pugnes, dans un paysage sans forêt, légèrement arboré, puis plus du tout. La montée est assez costaude, nous n'avons pas le temps de nous ennuyer, et notre rythme est bon (400-480 M / heure). Je rencontre une sauterelle qui m'émerveille par ses couleurs sur les ailes, et j'aimerais pouvoir la nommer. Bientôt, de nombreuses roches granitiques couvertes par de petites mousses vertes nous entourent. La station de ski de Longchamp est toujours visible. En marchant, nous faisons dos, au loin, à la chaîne de Belledonne, recouverte par les nuages en ce dimanche matin. « Ah, le groupe qui était sur le parking ce matin avec nous doit être dans la brume ». Des baies de myrtilles sauvages trop mûres entourent le chemin, et me font penser que, merde, j'ai encore loupé la saison des myrtilles.
Le passage du Col de Sarvatan, deux heures après le départ, peut être délicat pour les pieds peu avertis et les personnes qui ont le vertige. Un premier cairn nous indique le chemin à travers les pierriers. Arrivés au sommet du Col à 2439m, nous avons une vue sur le massif des Bauges en face. Et notamment la Dent d'Arclusaz et le Mont Pécloz (dites-moi si je me trompe). Cependant, je préfère me retourner pour admirer la montagne rousse du Cheval Noir. Heureusement que Philippe avait pris une seconde paire de gants pour Louise. C'est là qu'on se félicite d'avoir pris le bonnet et tout l'attirail des années 70, n'est-ce pas Franck ? :D Jean-Claude prend le parti de ne pas pousser jusqu'au rocher de Sarvatan. Ici, il y a un peu de neige, le pied est glissant.
Nous prenons à gauche vers le Col Montjoie pour attaquer la descente. Avant cela, nous contemplons les paravalanches naturels et les aiguilles dentelées en direction du Col où nous allons. Il faut compter 1h pour descendre. Le chemin forme un grand zigzag à travers la nature. Pas un chat, hormis une carcasse de mouton. Il y aurait des loups par ici. Le seul humain que nous croisons est un coureur de trail. En à peine 30 minutes, nous sommes au Col Montjoie à 2258m. Un abri bien solide a été construit en pierres à ce niveau, et des plaques touristiques ont été installées à l'intérieur, pour expliquer ce que sont ces paravalanches datant de 1912 et comment les avalanches entraînent les crues du torrent des Moulins. Nous montons en direction du Roc Rouge à 20 minutes pour y pique niquer sous un beau soleil et à l'abri du vent déjà glacial en ce début d'octobre 2017 après Jésus-Christ. Suivre le balisage rouge sur les pierres. Il faut une petite heure et demi pour redescendre jusqu'au parking, en passant par la Crête de Maxet, balisage jaune et rouge. Le chemin est ponctué de deux étangs, « Le voilà ton lac Anaïs ! ». Nous nous émerveillons une énième fois devant la rousseur des montagnes en face. Au loin, dans Belledone, le glacier de l'Etendard n'arrive pas à se séparer de son petit nuage.
Un arrêt boissons est de coûtume, après les sorties CAF, d'après les dires. Nous nous posons au soleil au Chalet 1200 en compagnie de Croquette et de Truc, les deux chats du gérant bon enfant de ce bar-restaurant d'altitude.
Merci pour cette belle rando, à la prochaine :)