Compte-rendu de la sortie n°1 du cycle Perfectionnement Ski de rando/alpinisme
Le 20.02.2023, par ThomasR-57a
Jeudi 12 janvier, 21 heures et des poussières, salle du Cairn.
Après 2 heures d’enseignement de nivologie, heureusement sans avoir eu à bâillonner Pau, nous débutâmes l’étude de la première sortie du cycle, celle où, avec un peu d’appréhension, nous découvrirons les styles de chacun(e)s à la montée, à la descente, et surtout, les petites habitudes (le reblochon au pique-nique ou le sac de graines de courge, les Diamir ou Plum 170, liches ou pas liches, et toi tu es plutôt dépeautage par l’avant ou par l’arrière ? Non parce que j’ai vu sur Skitour qu’avec une meuleuse …, etc.).
Néanmoins, pour l’instant nous étions concentrés afin d’essayer de distinguer, sur la carte IGN et fond de pente projeté sur l’écran mural, entre deux bouteilles de bière, les points remarquables du relief vers lesquels nos trois encadrants, Thomas, Nikôh et Yannick, proposait de nous emmener. L’analyse du BERA (risque 2 toutes orientations) et des dernières chutes de neige de la semaine (30 cm lundi venté N-W et saupoudrage jeudi-vendredi) amenaient à penser qu’un départ en altitude pour éviter la croûte (iso 0°C oscillant entre 1400 et 2500 m), à distance des crêtes durcies par le vent, plutôt orienté dans le quadrant Nord, permettrait une neige des plus agréable. A cela s’ajoutait la contrainte d’avoir des pentes de 30° maximum (pour une première sortie avec des inconnus, la pente raide tu éviteras) et plusieurs objectifs en vue afin d’éclater le groupe de 15 personnes en 3 sous-groupes, puis se retrouver pour un exercice DVA.
Verdict : un départ de Valmeinier 1800, avec une séparation au niveau du point côté 2307, avec comme objectifs principaux le col des Marches, la Roche du Lac, la Roche des Marches, ou une combinaison des trois, pour un total d’environ 1300 m de D+. La météo s’annonçait nuageuse mais sans plafond marqué ni précipitations. L’horaire de départ, suffisamment tôt, devait permettre la remontée de la piste de la station sans se faire pourchasser par une dameuse.
Samedi 14 janvier, 6h30.
Chacun arrive selon ses moyens, qui en roller (bien joué Paul) en vélo ou en voiture. Après un stop boulangerie (bien joué Paul pour le pain au chocolat aux amandes, le carburant des champions) et un trajet sans encombres, nous commençâmes à remonter en rive droite le ruisseau du col des Marches jusqu’au point côté mentionné précédemment. Au toucher de bâton, la neige s’annonce assez légère et profonde.

Soudaine surpopulation dans le vallon.
Au point de séparation, selon la forme du jour et les affinités de chacun, 3 groupes se forment naturellement à l’assaut de leur objectif respectif. Les pentes apparaissent peu voire pas du tout tracées, la météo est meilleure qu’annoncée, la neige semble bien tenir, pas d’accumulations dues au vent ne sont visibles pour l’instant. Gaz, moteur ! Un par un, chacun de se relaie pour faire la trace et choisir le meilleur itinéraire en le verbalisant pour le reste du groupe, tout en papotant sur l’état de surface de la neige. Les quelques dizaines de mètres sous les crêtes et sommets se révèlent suffisamment durcis pour nécessiter les couteaux (ou l'unique couteau, si l’un des deux vient de casser). Puis la descente, merveilleusement fraiche et poudreuse.

Bruitage de la photo : nombreux petits cris de plaisir
On remonte pour redescendre : col des Marches puis col Nord de Roche des Lacs pour certains, Roche des Lacs puis un aller-retour en versant Est, Roche des Marches pour le dernier groupe pour qui un whoumf sans frais se fera entendre dans une pente pas des plus confortables.
Pique-nique sous le petit Fourchon, puis brassage de neige par 4 pour un exercice DVA concocté par les encadrants.

A vos DVA, détectez ! A vos pelles, creusez !
Puis crête du Fourchon pour terminer à descendre en versant Nord-Ouest sous le Grand Fourchon, toujours en laissant parler la poudre.

Une crête finale des plus pittoresques
Un requin blanc et une belle boite plus tard, nous nous attablons au bar pour le débriefing. Le sourire est accroché aux lèvres de chacun, et les discussions vont déjà bon train sur la sortie du lendemain. Vivement la suite du cycle !
Texte de Théo / photos des participants