24 janvier 2015, le groupe Ski-Alpinisme Zwhenos franchit ardemment le Col de la Charbonnière
Le 30.01.2015, par NicolasS-68a
Seconde sortie en montagne pour les apprentis skieurs-alpinistes Zwhenos pour cette saison 2014-2015.
Les chutes de neige de ces derniers jours nous permettent d'envisager une sortie plus agréable que la précédente. Cette fois-ci nous voulons approcher un sommet renommé internationalement dans le monde du ski-alpinisme : la Pierra Menta. Notre objectif est le Col de la Charbonnière situé à 2494m, juste à l'ouest d'une autre course classique de la région : le Mont Rosset.
La montée se fait sous les nuages. Nous pensions avoir très froid mais l'absence de vent rend l'ascension agréable. Après quelques centaines de mètres sur une piste forestière nous arrivons rapidement aux quelques chalets de la Gitte. Là, nous quittons la piste et remontons le vallon au fond duquel coule le torrent de Portette. Bientôt nous atteignons la chapelle de Saint-Barnabé. Nous continuons plein nord en laissant les pentes qui mènent au Mont Rosset sur notre droite. Au moment où nous passons les 2100 mètres, nous sortons du brouillard et émergeons au-dessus de la mer de nuages. Quel soleil ! Quelle vue ! La motivation de la troupe est grande d'autant que l'on devine notre objectif, caché au nord-ouest entre le Roc de la Chardonnière et la Pointe de Cerdosse. Et ce n'est pas le vent qui s'est levé qui va freiner nos ardeurs : après une courte pause permettant à tous de se retrouver pour boire et manger quelques vivres de courses, nous attaquons, enthousiastes, les dernières centaines de mètres. Rapidement nous parvenons à notre objectif situé à 2494m : nos apprentis skieurs-alpinistes découvrent avec ravissement la fière Pierra Menta. Du col, elle a vraiment fière allure !
Bravo à tous ! Vous avez cette fois fait plus de 1000 mètres de dénivelée !
Le vent ne nous permet pas d'envisager un pique-nique au col. Nous dépeautons (*voir en pied d'article) rapidement et entamons la descente dans la belle combe qui plonge vers le nord-est. La neige, même si on ne peut encore parler de « puff », est bien agréable. Nous enchaînons avec joie - et plus ou moins de style - les virages. En fond de vallon nous nous orientons vers l'est et traversons le lit de l'Ormente pour faire une pause bien méritée au refuge (non gardé en cette saison) de la Balme. C'est dans la bonne humeur que chacun déballe son casse-croute. Et c'est avec émerveillement que nous goûtons aux différentes surprises apportées par notre joyeuse bande : muffins, kouign amann, multiples tablettes de chocolat (noir intense, aux noisettes, au piment) ou génépi (très bon pour la pratique de la godille).
Le soleil est toujours là mais nous sentons poindre à l'horizon les nuages prévus en fin de journée. Nous rechaussons donc les skis et terminons notre grand tour du Mont Rosset que nous longeons cette fois sur son flanc est. Au moment de rejoindre la piste forestière qui nous ramènera aux voitures, les encadrants, cruels bourreaux ayant à leur disposition de faibles victimes expiatoires, lancent un atelier individuel de recherche de victime en avalanche. Une deuxième session, donc, après celle de la première sortie. Mais il faut bien ça car tout le monde n'est pas encore totalement à l'aise, ce qui est bien normal ! Et la prochaine fois tout le monde sait que l'exercice se compliquera avec la simulation d'un ensevelissement de plusieurs victimes. Chacun s'exerce avec application, écoutant les conseils avisés des encadrants.
Puis nous repartons. Les nuages se sont accumulés et nous voulons éviter les chutes de neige annoncées. Nous parvenons rapidement aux voitures où nous rangeons notre matériel. Nous avons bien mérité notre halte au foyer de ski de fond voisin. La grande salle éclairée par un joli feu de cheminée accueille la horde avide de déguster les surprises cuisinées par tout un chacun. Car l'épisode du refuge de la Balme n'était qu'un avant-goût. Que de gâteaux, muffins, cookies ! C'est une véritable avalanche... mais de celles dans lesquelles on aime être ensevelis.
Encore !
Nikôh
(*) Peauter, dépeauter, repeauter... Il me semble que le Larousse, le Robert, le Littré ou mon logiciel de traitement de texte seraient bien avisés d'enrichir leur contenu. C'est fort désagréable de voir le correcteur orthographique souligner ces mots d'une discourtoise vaguelette rouge !