Le WE des 140 ans organisé par la commission refuges était l’excuse parfaite (comme s’il en fallait une !) pour retourner dans le magnifique refuge de Presset et profiter de deux superbes journées de montagne.
Afin de changer des accès habituels, un groupe de 11 cafistes courageux-euses / vaillant(e)s / fous-folles / inconscient(e)s / casse-cous / taré(e)s (1) décident de tenter une longue boucle en deux jours au départ du barrage de St. Guerin.
(1) Rayer les mentions inutiles.
Samedi c’est la journée des crêtes : depuis barrage de St. Guérin, l’idée est de parcourir la ligne Charmette – Mont des Acrays – Mont Coin – col du Coin et d’arriver à Presset par le lac d’Amour et le col à Tutu. La journée est idéale pour cela : claire, sèche et sans vent.
Après un départ matinal de Chambéry et une ascension à la fraîche depuis le barrage, un paysage à couper le souffle s’ouvre devant nous dès notre arrivée sur la crête. Du Mont Blanc aux Écrins et des Aravis à la Vanoise, une bonne partie des Alpes françaises est visible.
C’est le moment de s’émerveiller et de profiter du spectacle, la première partie du chemin le permet.
Après le passage des Embouchus, la crête se rétrécit, se raidit, devient beaucoup plus « intéressante » et oblige à regarder les pieds plutôt que les montagnes.
Arrivés au Mont Coin, le refuge de Presset, au pied de la majestueuse aiguille de la Nova, est en vue. Tout comme le groupe de grimpeurs, au sommet de la Pierra Menta. Pour nous le moment de se refaire des émotions du matin et d’alléger les sacs est arrivé.
L’après-midi, on rejoint un itinéraire plus classique : le lac d’Amour et le col à Tutu, au pied de la Pierra Menta, où le groupe de grimpeurs continue en plein effort.
Puis, c’est Presset : son poêle, ses chambres, son gardien, son coucher de soleil, ses pâtes carbonara…
Et si samedi c’était la journée des crêtes, dimanche est la journée des pentes. Des pentes raides même. En guise d’apéritif, la montée au col du Grand Fond, courte mais raide puis la traversée jusqu’à la brèche de Parozan… pas forcément par le chemin le plus simple.
De la brèche, on dévale (c’est le moins qu’on puisse dire tellement le chemin est « efficace ») jusqu’à la bergerie de Parozan : 600 m de descente en moins de 1500 m de distance !
Le temps de laisser reposer les genoux et c’est reparti pour une nouvelle descente hors du commun : du bord du plateau de Parozan à l’épingle supérieure de la piste de Treicol, il faut descendre 250 m en 300 m à vol d’oiseau ! Heureusement qu’une reste de trace de sentier nous montre les lacets à faire pour y parvenir…
Une fois sur la piste, on attaque une longue mais très douce et agréable ascension à travers les alpages automnaux vers la crête qu’on avait parcourue la veille.
La dernière difficulté de la journée passée, chacun libère la tension comme il peut…
Finalement, la journée aura été plus « tranquille » que ce que certains craignaient mais certainement plus belle.
Merci à tout le groupe pour ces deux superbes journées en montagne et merci aux organisateurs de la chalereuse soirée à Presset. Des week-ends comme celui-ci, on en redemande !
Pau