Fin juillet, 4 zwhenos du groupe 18-30 sommes partis dans le massif des Cerces avec l'objectif de faire le tour du Mont Thabor (3178 m) tout en passant par le sommet, et cela en deux jours.
Le samedi 27 juillet, c'est l'étape des cols : de Valmeinier 1800 au refuge du Thabor (2502 m), deux cols nous attendent.
Après un départ matinal de Valmeinier, on commence la longue et très belle montée au col des Marches (2725 m).
On gagne des mètres pas à pas et la vue s'ouvre sur les massifs environnants : les aiguilles d'Arves, la Meige...
Au sommet du col, la pause s'impose. Le barrage de Bissorte est en contrebas et la Haute Maurienne est enfin visible.
Derrière nous, les Écrins sont aussi en vue.
La descente vers le refuge des Marches est très rapide. C'est le moment de reprendre des forces avant d'attaquer le deuxième col de la journée : le col des Bataillères (2787 m).
Après avoir remonté le ruisseau de Bissorte, le sentier vire vers le sud-est au niveau du lac des Bataillères et commence l'ascension au col. On est au pied du Cheval Blanc et on a déjà aperçu le Thabor pendant le chemin.
Pendant l'ascension, on commence à sentir la fatigue : la journée est longue, les kilomètres et le dénivelé cumulé sont importants, mais la bonne humeur accompagne le groupe et le but est à toucher du doigt.
Au col, la vue compense largement l'effort : les lacs de Sainte Margueritte sont à nos pieds et on sait que le refuge est juste à côté. Et le paysage est vraiment beau : le Cheval Blanc et le Thabor à notre droite, le massif des Rois Mages face à nous et la Haute Maurienne à notre gauche.
La descente du col se fait sans encombre et un repas bien mérité nous attend au refuge : après presque 6 heures de marche, 17 km et 1600 m de dénivelé, c'est très bien accueilli.
Le dimanche, la journée commence de bonne heure : c'est le jour du sommet. La météo annonce une belle journée, même si quelques nuages s'accrochent au col de la Vallée Étroite, qu'on franchit à peine avoir quitté le refuge.
On commence alors le long détour dans le vallon du Peyron jusqu'au lac homonyme. Le Mont Thabor se réveille face à nous, mais le chemin est encore long pour l'atteindre.
La traversée matinale du ruisseau du Peyron a toujours quelque chose de magique.
Après une petite pause au lac du Peyron, on commence la montée au col des Méandes, où nous rejoint l'itinéraire qui monte au Thabor depuis la Vallée Étroite. C'est la voie des italiens, tellement cette vallée française est tournée vers l'Italie. C'est ici que commence l'ascension finale de 450 m jusqu'au sommet, pendant laquelle les buongiorno se font plus courants que les bonjour.
Quelques névés restent sur le chemin, mais leur franchissement se fait sans problèmes. En revanche, le vent est de plus en plus fort, avec des rafales qui nous obligent à nous accroupir pour ne pas nous faire renverser.
Puis c'est le sommet... et une des plus belles vues panoramiques des Alpes : des Écrins à la Dent Blanche et le Gran Paradiso, en passant par la Meije, les Aiguilles d'Arves, la Dent Parrachée, la Dent du Géant, les Grandes Jorasses, l'aiguille de Scolette, le Fréjus, le massif des Rois Mages...
Mais le temps pour les photos est court, le vent est tellement fort qu'on est obligés de nous refugier dans la chapelle pour manger quelque chose avant de commencer la descente vers la vallée de la Neuvache par le col de la Chapelle.
On est sur une face ouest, les névés sont plus présents et invitent à une descente peu orthodoxe mais très efficace.
Ce qui nous permet de gagner rapidement la Pierre du Déjeuner, qui porte très bien son nom.
Il ne reste qu'une longue descente toute en douceur vers Valmeinier, en suivant un sentier à peine transité mais très bien balisé : les cairns sont bétonnés !
On a parcouru 20 km en 6 heures, avec 1000 m de dénivelé positif et 1800 négatif. Mais on s'en est surtout mis plein les yeux !
Pau