Dernière sortie en montagne (et pas des moindres) pour nous les apprentis skieurs-alpinistes Zwhenos de la saison 2014-2015.

Si le temps est annoncé incertain sur le week-end, nos chers encadrants nous ont concocté un programme de choix : un premier sommet le samedi avec la pointe des Ratissières qui culmine à 2865 m, suivit d’une nuit au refuge des aiguilles d’Arves, et enfin l’Aiguille de l’épaisseur et ses 3230 m le lendemain. Pari tenu, tout le monde passera les 3000 sur ce weekend!

 Samedi,

Quelques Flocons sont tombés sur la neige consolidée par les températures printanières de ces derniers temps.

La montée commence avec une neige dure et un soleil franc qui annonce une ascension sous le signe de la chaleur ! Après une centaine de mètres de dénivelé nous arrivons au hameau des Aiguilles pour un premier point de carto, la thématique pédagogique du week-end.

Où sommes-nous ? Quels points remarquables pouvons-nous observer ? Quelle altitude ? Où est le nord ? Telles seront les questions récurrentes tout au long de notre progression pour nous repérer sur la carte.

 Les nuages nous rattrapent rapidement pour former un plafond haut qui nous permet encore de profiter de belles vues sur les sommets environnants. La température a baissé, la progression est plus facile sur cette pente vallonnée. Petit à petit le vent se fait sentir jusqu’à souffler en rafales parfois fortes qui nous donnent une belle impression de traversée du grand nord.

 Arrivés sur le dôme du Parpillon, nous longeons l’arrête avant de rejoindre le sommet de la pointe, joli sommet entre roche et neige ! Le groupe en tête (alias la loco ou les machines) nous a réservé une terrasse à l’abri du vent avec vue sur notre objectif de demain, l’aiguille de l’épaisseur. Pause casse croûte bien méritée après 1200m de dénivelé et un premier sommet « rocheux » !

 Nous descendons la face sud ouest de la Combe du Puy, sur une alternance de neige ferme légèrement déglacée et d’accumulation de neige fraiche.

A mi-course, deux options se profilent, un shunt à flan de coteaux pour limiter le dénivelé positif jusqu’au refuge par montée courte mais raide, ou descendre un peu plus, rejoindre le torrent des Aiguilles avant de rejoindre le refuge en pente plus douce (Un troisième itinéraire sera testé, déclaré peu convainquant, visant à faire un entre deux peu commode il faut bien l’avouer).

Nous arrivons tous sans encombres jusqu’au refuge plus ou moins fatigués selon les participants mais tous contents !

Là nous attend une dernière mise à l’épreuve avant l’apéro et la détente, une recherche DVA multi victimes (deux personnes à trouver) en groupe,  pour une mise en condition plus réaliste.

La palme reviendra à Faustine pour sa capacité à jouer une parente de victime paniquée très convaincante ! On adressera une mention spéciale à Emilien pour sa sonde canne à pêche, quelque peu hors sujet. On a encore pas mal de progrès à faire pour être efficaces dans ces situations, on retiendra de garder les skis pendant la recherche DVA, définir un leader, un vrai, pour éviter d’éparpiller les énergies !

Enfin l’heure de la pause a sonnée, et l’apéro commence au refuge des Aiguilles d’Arves qui affiche complet ce soir. Les gâteaux, apéros solides et liquides montés par les uns et les autres sont une belle récompense à notre journée. Entre jeux, exercices de cartographie (bien suivits) et repas, la soirée se passe très bien, comme on s’en doutait avec notre groupe, dans une bonne ambiance chaleureuse et conviviale ! (On taira les excès qui poussent Antoine à la sieste et notre obligation d’aller réveiller Paulin et d’autres pour le repas du soir …)

Pendant ce temps là dehors le brouillard est descendu et la neige tombe doucement.

 Dimanche,

Contrairement à toute attente de notre part, le ciel est majoritairement dégagé le matin et nous avons droit à un beau levé de soleil sur les aiguilles d’Arves !

Départ sous le soleil pour une ascension de 1000 m de dénivelée Azimut 340° par une pente régulière raide (environ 30°)  mais régulière jusqu’au sommet. La neige tombée dans la nuit forme une petite couche légère sur le manteau dur de la veille.

Le groupe des locos s’élance en tête avec un rythme à 650 m/h. Ils nous avouent avoir baissé un peu la cadence sur la fin… Les deux autres groupes suivent tranquillement mais surement jusqu’au sommet à 3230m. Le rythme est constant et régulier, et on découvre  tour à tour Vanoise, Meije, Thabor, le massif des Ecrins…  La chance nous sourit !

Les rafales de la veilles sont moins violentes, et l’on monte sans souffrir de la chaleur ni du froid.

Au sommet, à 3230 m, on retrouve le vent. Malheureusement les aiguilles D’Arves resteront dans le brouillard, enfin sauf pour les premiers ;).

Descente parfaite pour tout le monde : la petite couche tombée la veille sur la neige dur nous offre une neige facile et agréable à skier.

Un nouvel exercice de simulation pour la recherche de Victimes en Avalanche nous attend avant l’apéro au refuge, cette fois-ci ce sont trois victimes que l'on cherche en groupe.

Le brouillard est retombé, on rejoint le refuge pour manger au chaud et partager un dernier temps ensemble, avant de récupérer nos affaires et redescendre aux voitures.

On part dans le brouillard, sous la neige. La progression se fait en traversée le long du Torrent des Aiguilles.  La neige se transforme en grésil, nous traversons le torrent à deux reprises sans perte, ni chaussures remplies, puis rejoignons  la pente du versant nord en traversant une résurgence boueuse, Émilie s’essaye même au combat de boue !

La descente se termine sans encombres sous la Pleige avec un boardercross semi-herbeux en forêt. Paulin et Camille termine avec brio la dernière épreuve du « traversé du pont de bois » sans déchausser. Et nous voilà de retour aux voitures. Le crachin nous coupe l’envie d’une pause gâteaux et douceurs sur le parking, l’heure du devoir citoyen a sonné, on se sépare heureux de notre dernière course en attendant de « repeauter » pour d’autres sommets ! Merci à la toute la troupe, cette session initiation était un chouette moment !