Introduction :

Ce week-end d'initiation à l'alpinisme a été décomposé en une journée « apprentissage des bases », où nous avons appris à nous rattraper en cas de chute en pente de neige dans diverses configurations avec ou sans équipement. Nous avons également appris l'assurage sur corps mort et nous avons fait des exercices de progression encordés par groupes de 2 ou 3.
Le deuxième jour fut la « mise en pratique », avec une course au départ du refuge du fond d'Aussois et une arrivée au col de Labby, avec une progression encordée pour la section finale.

Récit détaillé :

Surexcités à l'idée du week-end qui nous attend malgré le temps peu clément prévu, nous retrouvons le reste de la troupe samedi 25 mai 2019 à 5h50 sur le parking de la Trousse. Après répartition des affaires dans des voitures remplies à ras-bord, nous roulons jusqu'au barrage du plan d'Amont.


                                       Vue sur le lac du barrage du plan d'Amont.

Il est temps de dispatcher le matériel commun dans les sacs, et nous décollons à 7h30 pour une heure et demi de marche jusqu'au refuge du fond d'Aussois, encore non gardé à cette période.


                      En route vers le refuge du fond d'Aussois.

Nous déposons les affaires dont nous n'avons pas besoin pour la journée et nous nous en allons rejoindre une pente raide de neige un peu plus loin derrière le refuge.

Suivent alors plusieurs heures de batifolages dans la neige mouillée, à grand renfort de glissades, roulades et autres galipettes, visant à nous apprendre à nous arrêter en cas de chute en pente de neige dans différentes situations : avec ou sans piolets, encordés et en solo. Nous avons aussi appris l'assurage sur corps mort.


                          La technique de l'araignée pour s'arrêter en cas de glissade.


Apprentissage de l'encordement et du rattrapage en cas de chute encordée, par groupe de 2 ou 3.


Ces cabrioles ayant eu raison de l'étanchéité de nos vêtements et de nos chaussures et la pluie ayant décidé de se joindre définitivement à la partie, nous sommes allés nous réfugier... au refuge ! L'après-midi se passa en manip' de cordes et jeux de société, entrecoupés de processions auprès d'un poêle ô combien bienvenu !


                          Tel des pingouins, nous nous tenons chaud autour du poêle.

Les joies de la neige et du partage de l'aventure auront gagné sur le froid et l'humidité, et c'est enchantés que les futurs alpinistes que nous sommes passons à table.
Le repas fut agrémenté de crêpes, bière, mirabelle et génépi qui auront fini de nous ravir !

Dimanche debout à 5h -une grasse matinée en alpinisme, il paraît- et nous nous activons pour le petit déjeuner et pour ranger le refuge (à 12 personnes plus ou moins réveillées, ça peut vite prendre du temps si personne n'est là pour activer un peu le bataillon !).
Puis c'est direction le col de Labby pour 1000 mètres de D+, avec un parcours plus laborieux pour certains que pour d'autres : il faut dire que les raquettes dans plus d'1 mètre de neige mouillée ça aide quand même...


                                En route vers le col, pendant une petite éclaircie.

Après quelques coups de remotivation de la part de nos encadrants bien rodés, nécessaires pour les esprits et les corps fatigués de certains, nous voilà prêts à nous encorder par groupes de 2 ou 3, crampons aux pieds.


C'est près de cette coulée de neige que nous avons mis nos crampons, et que nous nous sommes encordés pour aller au col plus à droite.


Et c'est en corde tendue que nous progressons pour atteindre (ou presque, ça dépend des cordées) le col à 3324 m, dans les nuages. Une éclaircie bienvenue permit quand même à quelques uns d'entre nous de voir un bout du glacier et des montagnes derrière le col.

                                                La vue derrière le col de Labby.

Il est midi et demi et il est temps de rentrer au refuge se ravitailler et reposer un peu nos jambes qui ont si durement travaillé.

Une fois les comptes faits et les sacs rempaquetés, nous enfilons une dernière fois nos chaussures détrempées pour retrouver les voitures et plus tard une douche et un lit qui n'auront jamais semblé si bons !

Au final, faisant fi du manque de soleil, c'est des encadrants aux petits oignons et une équipe joyeuse et sympathique qui ont rendu ce weekend si fantastique ! Un grand merci à vous tous, le germe de l'alpinisme a définitivement bien pris chez moi !