En bas, la brume et les bouchons sur la route des stations de Tarentaise. En haut, du vert, du blanc, du bleu à perte de vue. Les trois jours dans le Beaufortain proposés par Sylvaine ont été une merveilleuse bouffée d'air et de poudreuse pour les neuf participants à cette escapade dans le paradis de la randonnée.
Première image réjouissante ce 4 février sur le parking de la Côte d'Aime en voyant le groupe de lycéens de Moûtiers venus tester leurs connaissances et leur technique en cartographie et en hors-piste. Le ski de montagne a de l'avenir.
Fidèle à sa réputation, Sylvaine, accompagnée de Sylvie, co-encadrante, avait prévu un bonus dès le premier jour avec 500 mètres de dénivelée de plus que ce qui était promis, avec un petit crochet par le col de la Charbonnière pour accéder au refuge de Presset.
Comment se lasser de cette vue panoramique depuis la terrasse en attendant le coucher du soleil sur la « pierre », comme la surnomment les amoureux de la Pierra Menta.
Un spectacle qui nous a fait vite oublier la fatigue, avant de passer à table, où la soupe aux 11 ingrédients était aussi savoureuse que le parmentier au canard. Un coup de chapeau au chef, qui a l'art de recevoir à 2514 mètres d'altitude mieux que beaucoup de restaurateurs de la vallée. L'humour et la décontraction en prime.
La deuxième journée s'annonçait longue. Elle a été aussi variée que riche en belles surprises, en commençant par la descente de la Combe de la Neuva, déserte, dans une neige légère et poudreuse qui n'attendait que nos traces. Une succession de pentes douces et de traversées menaient vers la route du Cormet d'Arêches.
Sans se priver de quelques courtes pauses face au massif du Mont-Blanc avant de remonter par le vallon sauvage de l'Arpire où nous étions seuls au monde. Il était temps de passer sur le versant ensoleillée pour profiter de la neige transformée. Il était près de 17h quand nous regagnions le refuge où Sylvaine ne cachait pas son plaisir d'avoir partagé cette deuxième étape. « Je la connaissais par petits bouts, mais je ne l'avais jamais effectuée en totalité. C'est le ski de randonnée comme je l'aime, où il faut sortir des sentiers battus et vérifier régulièrement l'itinéraire. »
La troisième journée réservait encore un bonus avec près de 1100 mètres de dénivelée pour repasser par le col du Bresson puis profiter d'une bonne neige vers Conchette avant de grimper au sommet du Mont Coin, descendre pique-niquer à Plan Pichu puis gagner encore le col de Corne Noire. Les plus vaillants avaient encore assez de ressources pour profiter de la dernière descente tandis que les autres enchaînaient stem et chasse-neige en puisant dans leurs dernières forces.
Arrivés au parking, on relevait les compteurs : 4100 mètres de dénivelée positive en trois jours et 43 kilomètres. Pas de quoi impressionner pour autant les coureurs de la Pierra Menta, qui s'entraînent déjà sur leur terrain de jeu favori. Ils auront 10 000 mètres de dénivelée positive à parcourir du 12 au 15 mars. Le tout à effectuer en un peu plus de 10 heures !
Rédacteur : Jacques Leleu - Photos : tous