Sur une proposition de Xavier nous rejoignons le massif des Cerces le 13 aout avec pour objectifs principaux une longue boucle de traversées d’arêtes en autonomie complète depuis le parking de Bonnenuit (route du col du Galibier) jusqu’au Mont Thabor et retour au point de départ. Les prévi météo sont au beau fixe le 13, plus incertaines les 14 et 15 ou « quelques gouttes » sont possibles sur le massif. Après l’ultime vérification des équipements individuels et collectifs et un briefing de circonstance, notre petite équipe de 6 cafistes Germain, Jean-Patrick, Jean-Pierre, Marianne, Sylvie et Xavier se met en route. Comme annoncé dans la sortie Jean-Patrick, co-encadrant, sera leader sur les parties de rando en T3 et JiPé ou Xavier seront leader sur les parties T4/T5.
J1
Le soleil brille largement, il y a un monde fou sur la route du col du Galibier, mais en partant de Bonnenuit (1760m) par le sentier via Plan d’Orient (2490m) nous sommes immédiatement hors de la foule pour rejoindre le col de la Paré (2427m) puis des Rochilles (2490m) ou nous retrouvons le GR57 pour quelques centaines de mètres. Après avoir allégé nos sacs du repas de midi (!) nous quittons le GR pour monter jusqu’au col de l’Aiguille Noire (2665m) d’où nous découvrons partiellement la longue arête que nous allons parcourir. Nous évoluons sur des montagnes russes d’une beauté minérale et sauvage, par une succession d’arêtes via la pointe de Rochachille (2799m), la Beaume Noire (2699m) jusqu’à Roche Château (2898m). Le chemin parcouru ayant quelque peu entamé la résistance de certains, et compte tenu du programme des deux jours suivant, nous décidons d’un commun accord de squeezer la pointe de la Piscine et décidons de rejoindre par une belle arête descendante le lac Curtalès (2450m). Juste en amont du lac nous repérons un emplacement idéal de bivouac et nous y installons. Il y a 9 heures que nous avons quitté le parking et le repas du soir avalé nous rejoignons nos duvets pour une nuit réparatrice, les yeux pleins des images de cette belle première journée.


Col de la Paré, plan des Rochilles

En montant au col de l'Aiguille noire

Au col de l'Aiguille Noire

Le parcours d'arêtes qui s'offre à nous

Montagnes russes, traversée en direction de la poite de Rochachille

Roche Château n'est plus très loin
J2

En montant au col de l'Aiguille noire

Au col de l'Aiguille Noire

Le parcours d'arêtes qui s'offre à nous

Montagnes russes, traversée en direction de la poite de Rochachille

Roche Château n'est plus très loin
J2
Lever vers 7h sous le soleil, le temps de déjeuner et plier ¾ d’h plus tard nous nous mettons en route. Le soleil est voilé, et rapidement nous recevons les premières gouttes de pluie. Il semble bien que la météo ait évoluée, mais rien de sérieux pour l’instant, les quelques gouttes annoncées sont probablement en avance de quelques heures… Nous décidons donc de maintenir –pour l’instant- l’objectif du jour (rejoindre le Mont Thabor à 3178m par les crêtes depuis la Roche du Chardonnet) et nous nous mettons en route pour le col de Névache (2794m), point de départ de ces crêtes. Le temps se gâte, au col le froid et une pluie soutenue accompagnent notre progression. Le soleil semble pourtant vouloir percer la couche de nuages et nous avons toujours en tête le bulletin météo clément de la veille. La visibilité reste correcte, le terrain est facile, nous décidons donc de nous diriger par les crêtes vers la Roche du Chardonnet (2950m) pour un nouveau point de décision, des échappatoires étant possibles à tout moment. Rapidement le vent forci, la visibilité diminue, la pluie redouble d’intensité, le froid se durcit, mettant à rude épreuve équipements et anatomies. L’évidence est là il faut descendre et nous mettre à l’abri, puis voir la tournure que prendra la météo. Nous sommes le 14 aout et le grand beau temps peut revenir aussi vite qu’il est capable de se dégrader. Nous descendons plein sud jusqu’à trouver un emplacement vers 2700m pour y planter nos tentes et dardar entre deux averses nous installons le bivouac improvisé. Il est midi et chacun dans son duvet grignote et patiente dans l’attente de meilleurs auspices. Vers 15h le soleil revient, et pendant que les tentes sèchent nous revoyons la suite de notre périple. Adieu Thabor, bonjour la pointe des Cerces, qui pourrait être notre objectif du lendemain si …. Le refuge des Drayères est à 2h, le rejoindre sera notre premier objectif ; nous y trouverons la prévi météo pour le lendemain et éventuellement une salle au sec au cas où la météo se ré-dégrade. Renseignements pris quelques gouttes (!) sont annoncées ce soir, le lendemain c’est grand beau. Nous ressortons les cartes et repérons un itinéraire « rando alpine » pour le lendemain. Le temps a passé, il est 18h, le ciel est bien gris. Nous bivouaquerons à proximité du refuge, juste le temps de monter les tentes et la pluie bien dense se remet à tomber, assez loin des quelques gouttes annoncées …. Heureusement 1 H plus tard c’est l’accalmie et nous pouvons sortir les réchauds et manger tranquillement avant la nuit. La nuit restera fraîche et humide, mais heureusement sans pluie


Notre bivouac en amont du Lac Curtalès, au petit matin, ciel gris ..

Le Lac Bri, en direction du col de Névache, la pluie arrive

Juste sous le col de Névache, vent, pluie, froid, mais moral au beau fixe

Bivouac improvisé vers 1700m, plein sud sous la Roche du Chardonnet

Vers 15h le soleil revient, direction le refuge des drayères
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Le Lac Bri, en direction du col de Névache, la pluie arrive

Juste sous le col de Névache, vent, pluie, froid, mais moral au beau fixe

Bivouac improvisé vers 1700m, plein sud sous la Roche du Chardonnet

Vers 15h le soleil revient, direction le refuge des drayères
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6h. Le soleil généreux sera de retour, dans un ciel bleu sans ambigüité. Une heure plus tard, tentes humides au fond du sac nous nous mettons en route. Notre objectif est de rejoindre la Crête des Rochers Marions par le collet à 2872m, qui nous avons appris se pratique en ski de rando. Nous quittons rapidement le GRP « tour du Thabor » pour rejoindre l’éboulis de gros blocs entre La Pointe des Blanchets et la pointe du Riou Blanc. Nous avançons à vue dans un chaos d’éboulis instables jusqu’à rejoindre la pente raide qui nous mènera au collet. Nous progressons « serrés ». La pente devient très raide, et le risque de coulées de pierres important. Nous posons une longue main courante verticale (les points d’ancrage sont rares..), le reste du groupe restant en protection derrière un très gros bloc. Un par un nous remontons la main courante, et une heure trente plus tard nous sortons au collet, à 2872m. Nous étions clairement dans un T5+ exposé, que nous avons franchi en prenant le maximum de précautions. Le sentier de la voie normale de la Pointe des Cerces chemine quelques 200 m plus bas. Lecture de carte, puis lecture de terrain sont au programme, et par une succession de vires nous rejoignons le sentier. Il est midi, nous décidons de ne pas monter à la pointe des Cerces, gardant en tête les aléas météo possibles. La suite de notre périple sera bucolique et nous rejoindrons Plan Lachat en passant par le très beau et très fréquenté Lac des Cerces. Le pot de l’amitié et un bon débriefing viendront clore ces trois jours, ou notre capacité d’adaptation et le moral à toute épreuve des participant(e)s nous aurons permis de faire ces trois jours de rando alpine dans une ambiance fabuleuse. Merci à tous et toutes, et à Xavier en particulier.


Montée entre La Pointe des Blanchets et la pointe du Riou Blanc

Notre objectif : rejoindre la Crête des Rochers Marions par le collet à 2872m

Dans les éboulis de la combe qui nous mènera à la crête

Non loin du collet à 2872m. Nous venons de sortir du passage T5+ exposé (situé sous cette vue plongeante) dans lequel une main courante verticale a été posée.

Sortie sur la Crête des Rochers Marions

Nous ne sommes pas seuls, pas besoin de main courante pour lui !

Le début de la descente pour rejoindre la voie normale de la Pointe des Cerces (au fond) en empruntant une série de sangles et vires.

Le bucolique Lac des Cerces.
Crédits photos : les participants de cette sortie

Notre objectif : rejoindre la Crête des Rochers Marions par le collet à 2872m

Dans les éboulis de la combe qui nous mènera à la crête

Non loin du collet à 2872m. Nous venons de sortir du passage T5+ exposé (situé sous cette vue plongeante) dans lequel une main courante verticale a été posée.

Sortie sur la Crête des Rochers Marions

Nous ne sommes pas seuls, pas besoin de main courante pour lui !

Le début de la descente pour rejoindre la voie normale de la Pointe des Cerces (au fond) en empruntant une série de sangles et vires.

Le bucolique Lac des Cerces.
Crédits photos : les participants de cette sortie