CSV, narcolepsie et Dzonfié-Quermoz – Troisième week-end pour le cycle initié immersif
Le 30.01.2025, par TeofilA-03a, 1 commentaire
Pour ce troisième week-end de notre cycle, cʼétait direction le Beaufortain. Cette fois-ci, nous étions neuf : Claire, une initiatrice ski de rando, sʼétait jointe à nous. Notre premier azimut est le refuge du Nant du Beurre. Malgré la fraîcheur du matin et nos esprits quelques peu endormis, nous voilà partis·es, skis aux pieds, depuis le parking de Grand Nâves. Les couteaux nous furent dʼune grande utilité pour le début de la montée, la piste forestière était complètement gelée par endroit et quelques glissages furent observées. Enfin, dʼune « grande utilité », sauf pour Guillaume qui visiblement voulait sʼamuser un peu et monter ces pentes sans ses couteaux.
Une fois sortis·es de la forêt, la suite fût plus simple et nous arrivons pile-poile au refuge pour casser la croûte. Heureusement car les estomacs de certaines personnes commençaient à crier. Lʼaprès-midi devait être simplement une montée au Grand Crêtet. Mais la troupe, forte de son énergie, a décidé de monter à la pointe du Dzonfié par lʼouest.
On se sépare en deux groupes, Sylvain et Nicodème nous ont laissé faire la trace. Un premier groupe, constitué de Nicodème, Anna, Guillaume, Alexandre et moi-même, est parti en direction du sommet de la manière la plus simple. Un second, avec Sylvain, Claire, Estelle et Sibylle, a choisi un itinéraire nettement plus raide. Seulement, la neige était mauvaise et la pente raide, alors les deux groupes décidèrent de stopper la montée, malgré le fait que nous étions à moins de 50 m de lʼobjectif.
Ce fût notre premier enseignement du week-end journée et sûrement l'un des plus importants : savoir renoncer. Ce nʼest pas toujours évident, surtout lorsquʼon est si proche du sommet et lorsquʼon pense que lʼon peut continuer. Il faut toujours avoir en tête le biais de la proximité du sommet et parfois il vaut mieux privilégier la sécurité, faire demi-tour et descendre tranquillement.
Au moment de dépeauter et de se préparer, quelques appréhensions se font sentir. La pente à 30° était une première pour certaines et certains. Mais seul le premier virage fût difficile et, une fois lancé·e, le plaisir prit place accompagné de quelques chutes dans cette vieille neige transformée et changeante.
Une fois le refuge regagné, une partie de la troupe décida de se reposer au chaud tandis que trois autres se lancèrent vers le Grand Crétet pour prolonger le plaisir.
Le soir, cʼétait lʼheure de sʼattaquer à la traditionnelle CSV, parsemée de quelques épisodes narcoleptiques dûs à nos émotions et efforts de la journée. Sylvain et Nicodème nous ont proposé de faire le tour de la pointe du Dzonfié et du Quermoz dans le sens antihoraire et tout le monde fût emballé par le projet. On en a également profité pour faire un tableau de marche afin dʼavoir une idée du temps que cela allait nous prendre.
Après une bonne nuit de repos et un bon petit déjʼ, nous prenons la direction de la pointe du Dzonfié. Pour lʼatteindre, nous avons décidé de prendre un itinéraire certes plus court mais comportant aussi un passage plus raide et partiellement gelé. Les couteaux furent ici indispensables pour affronter cette première pente assez exigeante bien que non exposée. Après cette dernière, le sommet était à vu et nous atteignons la pointe du Dzonfié sans difficulté.
Là-haut, nous tenions difficilement à neuf, la photo souvenir au sommet tous et toutes ensemble fût donc impossible ! À peine le temps de profiter de la vue, nous avons mis nos skis sur le dos pour parcourir le sommet et chercher une pente plus douce pour la descente.
De là, nous sommes redescendus·es pour ensuite repeauter afin dʼaller chercher le Quermoz. Le trajet ensuite fût assez plat, nous laissant le temps dʼadmirer un paysage pas trop dégueu dirions-nous.
Après un pique-nique ensoleillé au pied du Quermoz, nous partions en direction de ce dernier. Les uns·es choisirent dʼy accéder par un couloir avec une pente supérieure à 30° et les autres dʼen faire le tour pour trouver une pente plus fréquentable.
Hélas, une fois au sommet, ce fût déjà le signe de la fin de notre seconde journée : nous sommes descendus·es tranquillement, rejoignant la station de ski de fond tout en se prenant pour de véritables petits sangliers dans la forêt. On peut le dire : le tour du Dzonfié-Quermoz fût un succès et nous étions très fiers·es de lʼavoir fait !
Au total, nous avons fait 1600 m de dénivelé positif (+ 200 m pour le Grand Crêtet) sur le week-end, de quoi dormir au boulot le lendemain. Merci encore à Sylvain et Nicodème de nous avoir proposé ce bel itinéraire ! Merci également à Claire pour ses nombreux conseils techniques qui nous ont été dʼune grande utilité ! Et merci à toute cette magnifique troupe pour ces deux jours encore inoubliables !
PS. Des photos dʼépisodes narcoleptiques de certaines personnes pourraient être rajoutées à cet article.
Photos : Guillaume, Claire et Nicodème