GENUFLEXIONS DE LA PREMIERE NEIGE

L'arrivée des premières neiges est toujours un grand moment pour nous Alpins.

Jeudi 20 et vendredi 21 novembre, nous sommes servis avec pas moins de 20 cm en Chartreuse à 1000 m environ et un dépôt bien plus bas histoire de parachever le tableau.

Durant les deux derniers jours de boulot, on ronge son frein. Puis le WE étant là on scrute les webcams, prenons des infos sur l'enneigement dans les différents massifs "Allo Régis ? Il est tombé combien dans le Vercors ?", "Et à la Féclaz, cela donne quoi les gars ?". Finalement samedi soir, je jette mon dévolu sur une jolie boucle (du moins sur le papier) pour parcourir le domaine du monastère de la grande Chartreuse.

A 9h, nous sommes sur le parking du Pont des Allemands, à quelques hectomètres du musée de la Corderie. La neige est effectivement bien là en quantité. Nous chaussons les skis et partons tout guilleret en direction du monastère. L’ambiance est féérique. Noël approche, mais le cadeau est déjà là ! Les conifères, malgré le vent de la veille, ont encore les branches chargées.

Puis, au détour d’un virage, la Grande Chartreuse apparaît. Chut ! Le silence doit être roi. On s’arrête quelques instants, histoire d’immortaliser dans la boîte à images le moment, puis. Nous poursuivons afin d’emprunter la route forestière du habert de Billon. La montée est progressive et sans difficulté. Régulièrement, nous devons nous arrêter pour enlever une couche. Il fait froid, mais pas encore suffisamment pour pouvoir garder l’ensemble de nos couches.

Petite particularité de la piste forestière, un petit tunnel qu’il nous faut traverser sous les augures de belles stalactites de glace. Fort heureusement pour nous, aucune ne se décrochera à notre passage.

Au habert, nous poursuivons en direction de la jolie Prairie de la Folie. Son accès nous donne du fil à retord. En effet, nous brassons à n’en plus finir au milieu de congères accumulées par le vent.

Arrivée au col de la Ruchère (1418 m), nous rencontrons les premières personnes de la journée. Nous en profitons également pour déjeuner avant de parcourir les belles pentes de la prairie du col. La neige malheureusement a transformé et elle forme quelques bottes sous nos semelles. Malgré tout, nous parvenons à réaliser quelques génuflexions de telemark en l’honneur des moines des lieux.

Depuis le col de la Ruchère

Notre-Dame-de-Casalibus

Nous empruntons dès lors une petite trace en forêt afin de rejoindre Notre-Dame-de-Casalibus et les abords de la chapelle St-Bruno. Nous poursuivons ensuite notre chemin à travers bois pour rejoindre à nouveau le monastère et le Pont des Allemands. Ravis de notre journée bénie des Dieux !