Qu'est-ce que ce bazar ?!?!
Les récentes chutes de neige laissaient présager une fine pellicule de poudreuse sur le rocher, histoire de pimenter un peu plus notre pratique de l'alpinisme hivernal. Mais comme il en faut plus pour nous arrêter (ou nous rendre raisonnables), et avec mon amour grandissant pour le dry, je propose encore une sortie sur un site ensoleillé. Direction le Col de Tamié, vers Albertville, pour une session de dry tooling sur le spot mythique du Sanglier !
Un site légendaire… pour grimpeurs sauvages
Ce site, emblématique du dry français, a été développé par Stéphane Husson dans les années 2000. La légende raconte qu’un sanglier, pris de panique en voyant les ouvreurs, aurait sauté du haut de la falaise... Un destin tragique, mais qui nous aura laissé un nom de secteur inoubliable.
Le spot offre une vingtaine de voies pour tous niveaux, du débutant au mutant, le tout baigné de soleil. Idéal pour une initiation ou des envolées spectaculaires !
Session sanglier : entre élégance et bourrinage
On commence tranquillement par les trois D5 de gauche, histoire de s’habituer à cette nouvelle gestuelle. Moins de trous béants qu'a saint saturnin, des mouvement moins morpho qu'a Glory hol, ici c'est du fin, du précis… bref, de la technique ! Après quelques râtés, pendules et jurons dignes d’un vieux briscard du dry, on prend nos marques.
Pause pique-nique méritée, réalisée avec le couteau indispensable du dry-tooleur (aka nos lames de piolets multifonctions). Rien de tel qu'un sandwich préparé en mode survivaliste pour recharger les batteries !
L’après-midi, place à la grande classique du secteur : Le Sanglier (D8, 35m) que j'ai déjà enchainé quelque jours avant. Une envolée magistrale, du dévers qui pique, une sortie en vertical splendide. Les avants-bras chauffent, les cris de victoire (ou de détresse) fusent… un vrai bonheur !
On finit par quelques dernières longueurs, officiellement « pour faire du volume », mais honnêtement, surtout pour vider nos dernières forces. Car après une journée pareille, plus personne ne tient son piolet comme il faut.
Ah un moment ... il faut lacher prise !
Une sortie sauvage, dans tous les sens du terme, qui en appelle d'autres !