Panoramas superbes et petit goût d'aventure aux Aiguilles Rouges
Le 22.03.2025, par MaryseE-a82, 4 commentaires
Quel bon choix de la part de Philippe que ces quatre jours de beau temps basés dans un gîte des Houches, bien placé pour randonner dans un massif superbe !
Restauration, accueil et tranquillité à la hauteur de nos attentes au gîte des Méandres.
Le premier départ au Bettey à 1339m d'altitude impliquait l'obligation d'installer les skis sur le sac le temps de franchir le passage en forêt.
Puis il a fallu se rendre à l'évidence que le brouillard s'amuserait à nous cacher la vue sur une grosse partie de l'ascension.
La pente augmentant, crampons et piolets ont pris le relais des skis pour accéder à l'Aiguillette des Houches.
Là, nous attendait le spectacle merveilleux d'une vue partagée entre le massif du Mont Blanc d'un côté, celui des Aiguilles rouges de l'autre, avec les vallées de part et d'autre cachées dans un brouillard tenace.
L'incertitude sur la progression du brouillard nous incite à abandonner le projet initial d'accès au Brévent pour plonger en aller-retour dans une belle descente de neige vierge poudreuse.
"Allez, on profite encore un peu de cette bonne neige,
-Moi, je préfère vous attendre sur ce replat pour éviter une trop longue remontée."
Personne à l'horizon, impression particulière de solitude dans cette immensité blanche ! Quelques trente minutes s'écoulent avant de reprendre tous ensemble le chemin de l'Aiguillette. De l'autre côté, la redescente avec la couche persistante de brouillard s'avère beaucoup moins drôle.
Le lendemain matin, au col des Montets, ciel parfaitement dégagé et à cette altitude, 1461m, on chausse directement. Mais il faut être tout de suite bien actif car la pente est vite raide et exigeante en conversions.
Enfin, le tracé s'adoucit au début de la combe de l'Encrenaz, permettant de lever le nez des spatules et de s'émerveiller du paysage.
A nouveau, une vingtaine de conversions (si,si, je me suis mise à essayer de les compter pour me motiver),
et sur la dernière partie, au choix, conversions difficiles ou progression tout droit à pied.
Bonne pause casse-croûte au col de l'Encrenaz (alt. 2579m) puis redescente sur l'autre versant dans une neige et une pente d'abord parfaites, où d'autres randonneurs ont déjà dessiné une série de serpents en parallèle, nous laissant quand même de la place.
Dommage, en perdant de l'altitude, la neige se transforme, la piste s'amenuise ; il ne reste qu'à ressortir le bon vieux chasse-neige...
Non loin de l'arrivée en direction du Buet, quelques décorations égaient l'itinéraire.
Finalement, nous rejoignons la route à skis et Fanfan, qui avait prévu ses baskets, file récupérer en stop la voiture non loin de notre point d'arrêt.
Des panoramas, nous en avions déjà collectionnés un certain nombre, mais l'Aventure, c'est le lendemain qu'elle nous attendait !
Comme les soirs précédents, nous avions choisi ensemble parmi les propositions préparées par Philippe. Jour 3 : départ du parking de Couteray à 1355m, ascension jusqu'au col de la Terrasse, passage par le col du Corbeau à 2653m et redescente par le canyon du ruisseau de la Meunière.
"Oui, oui, ça passe", avait assuré un guide consulté par Philippe au gîte.
Nous voilà ce mercredi matin parvenus à la croix de Loriaz après une longue partie du sentier d'été avec portage des skis.
Passant sous les huit maisonnettes de pierre de la Loriaz, nous continuons vers le col de la Terrasse, avec une série de conversions plus aisées que la veille, heureusement.
On profite de la tranquillité et du panorama au col pour s'alimenter avant de glisser presque de niveau jusqu'au col du Corbeau.
De l'autre côté, la neige n'est pas géniale à skier mais il n'y a pas de difficulté majeure.
Sauf que là, parvenus au fond de la combe, il faut d'abord déchausser les skis et mettre les crampons,
Oups ! ça se corse ! Système D pour passer : une branche d'arbre fera l'affaire pour faire un corps mort (et éviter de laisser sur place un piolet, surtout que Philippe vient déjà d'en perdre un !..) deux sangles solidaires pour s'aider et...
il ne reste plus qu'à descendre ce passage délicat.
Mais il faut se résoudre au bain de pieds incontournable ! Et franchir un troisième passage dans l'eau avant de rejoindre un accès beaucoup plus simple le long de ce ruisseau de la Meunière.
Qu'importe ! le séchage se fera au gîte enfin regagné à 19h30, plus tard que prévu.
Pour nous remettre de nos émotions, et ne pas rentrer trop tard le lendemain, Philippe accepte l'idée d'une dernière rando plus cool : montée par le téléphérique de La Flagère,
passage par le lac Blanc en profitant de la belle vue sur les glaciers et aiguilles en face,
puis ascension jusqu'au col du Belvédère (alt. 2780m) où nous rejoindrons un groupe de jeunes suédois (es) derrière leur moniteur chamoniard.
Récompense de ce séjour pas banal, sportif et joyeux, notre encadrant nous offre un arrêt agréable en terrasse, avant de replonger dans la vallée avec le télécabine.
photos prises par Philippe, Henri, Fernand et moi-même