FORMATION AUX TECHNIQUES DE SECOURS
Tout a commencé avec un gars qui s’est senti mal sur une main courante dans le canyon de la Doria.
Ni une, ni deux, nous avons exploité toutes nos connaissances pour le sortir de cette situation délicate. Trop engagés pour faire demi-tour, nous avons continué le canyon. Malheureusement, le deuxième obstacle n’a pas été plus simple. En effet, un deuxième stagiaire a posé un système débrayable, non débrayable (!!!). Corde trop courte !!!Encore une fois, la matière grise a fusé, et nous avons trouvé la solution pour sortir de ce mauvais pas… Et ben, la journée commence bien.
Après trois heures de canyon pour passer deux obstacles, enfin, on s’amuse ! Un rappel guidé nous permet de finir en beauté dans une vasque profonde, mais là encore, la réflexion n’a pas été menée à son terme. La corde de rappel est trop courte et il nous faut remonter sur le guidé après avoir recréé l’ancrage d’arrivée pour pouvoir accéder au guidé en sécurité (3 pitons, une vis auto foreuse, beaucoup d’huile de coude). 
Là, ça commence à faire beaucoup ! Pour se préparer à une situation pire encore, nous faisons le point sur comment passer une alerte, réaliser une immobilisation de fortune, un brancard de fortune et mettre une victime au chaud sous une tente pour attendre les secours. Ceci fait, nous nous remettons en marche pour enfin sortir du canyon. Un petit coupé de corde indirect, un bloqueur sauveur plus tard, et nous voilà sortis. Un canyon donné pour 1H20, nous y avons passé 7H00 !!!
Rendez-vous est pris pour le lendemain sur un mur d’escalade, en extérieur, pour débriefer sur notre journée et travailler nos techniques de secours :
- Mini balancier sur corde à simple, sur corde à double,
- Balancier sur corde annexe, sur corde de descente et système débrayable, sur corde de descente et système non débrayable,
- Descente sur corde tendue à simple, à double.
- Rappel de corde avec des cordes de longueur inférieure à la hauteur de la cascade.
- Secours du bas
La journée a été remplie de coincement en tout genre, de nœuds imprévus, de rapprochements intimes, de transpirations, d’échanges, de réflexions, (de bières, mais seulement en fin de journée). A la fin du week-end, nous ne déplorons aucun accident grave, un sérieux bagage pour sortir de situations délicates et la certitude qu’il vaut mieux anticiper tous les risques potentiels pour limiter au maximum le recours à ces techniques de secours.
Merci à Mathieu pour ce partage et au CAF de Chambéry pour son engagement à améliorer les compétences des encadrants.
article : Hugues C
photos : Matthieu L
