Une météo incertaine, fidèle aux semaines précédentes : fallait-il s’attendre à mieux ? La première proposition pour aller au Glory Hole, un site de dry abrité, n’a pas suscité un grand enthousiasme—peut-être parce qu’il impliquait une heure de route. Alors, plan B : Saint-Saturnin ! Pas du tout abrité, mais proche de Chambéry, avec une approche faisable en vélo (pratique en cas de pluie soudaine... ou de flemme de marcher).
Deux vaillants participants ont répondu à l’appel du piolet, bravé le crachin et défié la météo qui aurait dissuadé tout grimpeur "classique". Mais nous, dry tooleurs, malgré notre nom, acceptons sans sourciller un peu d’humidité. C'est donc avec entrain que nous enchaînons les D4 et D5(+), peaufinant notre gestuelle statodynamique... jusqu'à l’incident du jour.
Non, pour une fois, ce ne sont pas nos biceps qui ont déclaré forfait, mais bien la lame de mon piolet ! Une inversée tête collée, un pied mal calé, une zipette fatale... et crac ! La lame plie sous la tension.
Que faire ? Annuler la sortie ? "Vous voulez continuer ?" ai-je demandé, une larme (de pluie, bien sûr) au coin de l'œil. Mes compagnons de cordée ont répondu avec une détermination sans faille : "Oui !".
C’est parti pour un aller-retour express vers EKOSport, casque sur la tête et baudrier encore attaché (on ne perd pas de temps !). 20 minutes plus tard, lame changée, on repart pour deux longueurs supplémentaires, dont un D8 (sous-coté ? On en débattra lors de la prochaine sortie).
Bilan ? Saint-Saturnin, c'est top pour quelques heures de perfectionnement, accessible en écomobilité et parfait pour affiner son "stato-dynamique"... à condition d’avoir une lame de rechange !