Cette année, le week-end du 15 août a vu un grand classique de l’été : le Tour des Glaciers de la Vanoise, en 4 jours et dans le sens horaire.
Afin de réduire la longueur de la première étape, le groupe de cinq cafistes est parti mercredi soir du Plan d’Amont en direction du refuge du Fond d’Aussois pour 4 jours de randonnée dans des paysages de rêve.
Après la nuit au Fond d’Aussois, l’étape du jeudi nous conduit jusqu’au refuge de La Valette, en passant par le col d’Aussois, la Pointe de l’Observatoire et un magnifique sentier balcon au-dessus de la vallée de Pralognan.
On n’a pas croisé de bêtes à cornes pendant l’ascension, mais la Pointe de l’Observatoire (3016 m) a comblé les expectatives : des Écrins jusqu’au massif du Mont Blanc, la vue était époustouflante.
En franchissant le col d’Aussois, on quitte le côté mauriennais pour mettre les pieds sur le versant tarin de la Vanoise.
Contrairement aux animaux, qui se sont cachés pendant toute la journée, les fleurs tapissent la montagne à presque tous les étages : gentianes, campanules, myosotis, joubarbes, pensées… et même quelques edelweiss.
Au chalet des Nants, peu avant le refuge de la Valette, le groupe atteint la parité avec l’arrivée de la sixième composante. On était donc six cafistes émerveillés devant le coucher de soleil sur la Grande Casse.
La journée a été longue, la pointe de l’Observatoire et le glacier de Gebroulaz sont loin derrière.
Il ne reste plus qu’à préparer l’étape du lendemain avant d’aller se coucher.
Le lendemain, l’étape est plus courte mais plus « sauvage ». C’est donc de bonne heure et de bonne humeur que nous sommes partis vers le cirque et le col du Grand Marchet (2490 m), qui doit nous ouvrir le passage vers le refuge du Col de la Vanoise. Le temps et les paysages matinaux sont splendides.
La montée au col du Grand Marchet est rude, mais la vue sur le cirque qui nous entoure compense l’effort.
La descente vers le cirque du Dard est très raide et minérale et elle nous conduit au pied des aiguilles de l’Arcelin, le point le plus bas de tout le tour, juste en dessous des 1900 m.
C’est le moment de reprendre des forces avant de commencer la montée finale au col de la Vanoise en suivant le ruisseau de l’Arcelin.
L’arrivée au refuge, au pied d’une Grande Casse dans les nuages, a quelque chose de magique. Les travaux du nouveau refuge sont bien avancés.
Et ici, pour la première fois en deux jours, un bouquetin nous fait honneur de sa présence.
Le soir, c’est séance carto et GPS. Le système de coordonnées UTM WGS 84 n’a plus de secrets pour le groupe.
Samedi, c’est l’étape la plus courte du tour qui nous attend : le retour du côté mauriennais de la Vanoise et le beau sentier balcon au pied du dôme de Chasseforêt jusqu’au refuge de l’Arpont. La météo s’annonçant orageuse pour l’après-midi, le départ reste matinal.
Peu après le départ, les lacs Rond et du Col de la Vanoise nous donnent la bienvenue sur le versant mauriennais du massif. Et là, le doute s’installe dans le groupe : est-ce plus beau côté Maurienne ou côté Tarentaise ? Mais une autre question surgit aussitôt : qu’est-ce donc que la beauté ? On a la journée pour y réfléchir, ramassage des copies le soir au refuge…
Quelle que soit la réponse à ces deux questions, la vue qui s’ouvre devant nous à l’arrivée au-dessus du vallon de la Leisse est magnifique : la Grande Casse, la Grande Motte et l’arête qui les relie sur notre gauche ; le glacier du Vallonnet et le Grand Roc Noir au fond face à nous ; le Doron de Termingnon sur notre droite.
D’ici, le sentier balcon nous conduit jusqu’au pied des glaciers du Pelve et de Chasseforêt. C’est simplement magique.
Et là, niché sous un rocher, le premier des lacs des Lozières. Quel meilleur endroit pour s’arrêter manger ?
… et ce qui s’en suit.
Détrompez-vous, on ne fait pas la sieste : il faut bien réfléchir aux questions posées le matin car le refuge et le ramassage des copies ne sont plus très loin.
Après la réflexion, retour à l’action, il y a encore un bout de chemin à faire.
Mais il reste encore une surprise avant l’arrivée au refuge : deux bouquetines et leurs petits à deux pas du sentier. Des bêtes à cornes, enfin ! On commençait à s’inquiéter…
Le refuge de l’Arpont, bien qu’en travaux, nous réserve un accueil très agréable et nous abrite de la pluie, qui finit par arriver à la tombée de la nuit.
Dimanche, le dernier jour du tour, on continue notre périple sur les balcons de la Maurienne en direction du Plan d’Amont. Du premier au troisième étage, on passe par Le Mont, La Juliette, La Loza puis la Turra.
À La Turra, avec la Dent Parrachée en vue, la pause s’impose.
Les nuages nous masquent partiellement la vue, mais on arrive à apercevoir au loin le massif des Cerces et le Mont Thabor.
Aussois est en vue et la fin du tour approche. La descente au Plan d’Amont se fait tranquillement, c’est le moment de se préparer psychologiquement pour le retour à la vie réelle après 4 jours de déconnexion totale.
En tout, une sortie magnifique : un groupe de rêve dans un environnement magique avec une météo parfaite. Merci à Flavien, Julie, Michèle, Mickaël et Nicole de l’avoir fait possible, je ne pouvais pas demander mieux.
Pau