- Départ : 550m environ, de St-Thibaud-de-Couz (73)
- Durée : 5h30
- 16km environ
- Dénivelé : 1100m d+
- Sommet : Mont Grelle ou Grêle ou Greloz (1425m), Massif de l’Epine
- Points d’intérêts : vue sur le lac d’Aiguebelette, point culminant du massif de l'Epine
- Difficulté : T2
- Date : 26/11/2017
C’est dans le sud du Jura que nous allons, en fait à deux pas de Chambéry, l’arrière pays savoyard me dit-on dans l’oreillette. Tout le monde s’en fout ou presque, mais je vais demander un nouveau téléphone au Père Noël, comme ça, je pourrai avoir un réveil matin fonctionnel, et arrêter de faire mon boulet à chaque sotie CAF ! Et dans la famille Boulet je demande le chat, celui qui a joué avec ma gourde souple que j’avais jetée sur mon lit, et qui m’a fait le plaisir d’avoir créé une magnifique fontaine à jets d’eau lorsque j’ai rempli cette dernière. Ce qui m’a valu quelques minutes de retard supplémentaires, le temps de réparer l’objet indispensable. A part ça, tout baigne.
L’équipe quasiment féminine, menée par notre fameux guide Jean-Claude, et composée de Philippe, Cornelia, Laure, Jacqueline, Sylvie, Cécile, Caroline et moi-même, se réunit à Cognin à 8h. En trente minutes nous atteignons le départ. Il faut rejoindre le sentier balisé jaune qui passe sur le Pont des Gorges. Globalement, les montées ne sont pas raides, et plutôt aisées. La neige fait office de décor mais n’impose pas le port de raquettes. On lève la tête et Bellecombe au Sud semble avoir été taguée de bombe blanche sur le haut de sa crête uniquement, tout du long, comme si un pochoir avait été utilisé. Nous parlons de chasse, d’autrichiens et de chiens. D’ailleurs, j’ai oublié Charlie, le randonneur surprise, le chien de Cécile, qui comme dirait Philippe, a fait la randonnée deux fois (tellement il y eut d’allers-retours). Nous passons à côté d’une cabane de pierres en ruine.
Laure s'illumine en apercevant un églantier, et se délecte de la pulpe de ses fruits rouges, qui tranchent avec les branches gelées. « Le cynorhoddon se cueille après la première gelée, il faut appuyer avec son pouce et son index pour en extraire la pulpe, et bien faire attention à ne pas manger la peau et surtout les pépins poilus, car ça gratte ! » Grâce à son expertise, nous avons pris une dose de vitamine C sauvage et inopinée en plein mois de Novembre. J’en ramasse quatre pour faire goûter à mes colocs, dont 1 finira écrasé par mon pied et les autres devenus trop secs quelques jours après pour pouvoir être mangés, soit dit en passant. Nous arrivons à l’Archelle à 1330m et nous nous égarons pendant un bon quart d’heure en empruntant un sentier qui partait sur notre droite. Attention à bien regarder le balisage ou à vérifier sa carte aux croisements.
Sur la crête du Mont Grelle, avant l’objectif, nous tombons sur un premier panorama qui me fait découvrir pour la première fois le magnifique lac d’Aiguebelette. Faites-moi penser à varier mon vocabulaire pour trouver mille synonymes de l’adjectif « magnifique », car j’en ai bien besoin depuis que j’habite dans cette région. Jean-Claude rebrousse chemin pour venir chercher Cécile, Laure et moi qui nous étions attardées sur l’observation de la flore comestible. Nous atteignons le Belvédère du Mont Grelle à 11h30, point culminant du massif de l’Epine, avec le Mont du Chat au loin, et nous cherchons un endroit au soleil pour déjeuner. C’est que ce pays est d’une beauté froide. Cécile m’entraîne dans sa passion du boogie woogie, et enchaîne quelques pas de danse folklorique avec Jean-Claude.
Nous sortons notre pique-nique à 12h très exactement au pied des trois pylônes électriques. Pour cette fois, Jean-Claude passe sa sieste, on se gèle les miches. La vue sur le lac tempère les doutes sur le fait de manger ici. Fort heureusement, peu de chances de se prendre les ondes en plein corps, car nous sommes hors-champ. A cause des faibles températures, nous repartons après trente minutes et un échange convivial de thé.
La descente est un peu plus raide, par un chemin non balisé qui descend à l’ouest avant les pylones, d’abord large puis mince, où les branchages des buissons s’accrochent à nos bonnets. Le houx, fort heureusement, compense son piquant par sa beauté. Je discute bière avec Caro, qui a un faible pour les rousses et les brunes (en bières), et parle de chemin de vie avec Laure, et ne vois pas le temps passer. Nous passons par Montencôt et descendons jusqu’à St-Thibaud-de-Couz avec, sur notre droite, des prés alimentant des vaches et taureaux énormes. Je n’avais jamais vu un taureau blanc. C’est à 14h45 que nous finissons notre sortie. Waou, c’est tôt, je n’ai pas l’habitude, car je commence tard quand je pars seule. Le bistrot du coin nous réconforte du froid à base de chocolat chaud, de grand café ou de bière. A cinq autour du perroquet à nez turquoise, nous nous émerveillons de ses couleurs et de son italien-perroquet.
Merci pour cette belle journée !