Joseph nous avait fait un programme fort sympathique pour ces 4 jours en Vanoise.
Premier jour : montée au refuge du Carro par le chemin balcon qui part un peu en dessous (coté Bonneval) du col de l’iseran. Les rares averses prévues par les sites météo ne nous avaient pas découragé (il n’y en eu que 2 ou 3 : pas de quoi inquiéter un montagnard bien équipé). Il reste peu de neige et le chemin passe bien (une dizaine de jours avant, le gardien du refuge disait que ça ne passait pas !)
Et la vue est tout à fait belle : un essai de vidéo panorama ici.
Deuxième jour : était prévu une descente, coté italien, du col du Carro pour aller dormir au refuge italien Savoya. Il reste trop de neige et ça ne passe pas : il faut donc recourir au plan B : quoi de plus naturel que d’aller à la Levanna ; une course d’alpinisme facile (un autre groupe, avec 2 enfants de 8 et 10 ans le fera aussi). Il a fait bien froid pendant la nuit et la neige tient bien. Les crampons sont nécessaires
Mais au sommet, il ne fait pas bien chaud et on ne reste pas longtemps
On ne s’encordera que pour la descente.
Partis à 5h45 nous sommes rentrés tôt au refuge et pouvons y apprécier l’omelette et la crèpe du gardien.
Après la sieste, Joseph, Christophe et moi allons voir si le pas du bouquetin (itinéraire suggéré par Cédric, le gardien, pour monter à la grande aiguille rousse) passe . Un couloir bien raide dont on ne voit pas la sortie et, surtout, il y a des grosses coulées noires : pas bon, les chutes de pierre dans un couloir. Nous décidons donc de monter par le col des Montets, moins raide et beaucoup plus sûr.
Au repas, Cedric fait gouter généreusement son lemoncelo et il admet que le mien est bon !.
Troisième jour : traversée vers le refuge de Prariond en passant par le col des Montets. Une belle pente de neige (crampons et corde)
qui se termine par une trentaine de mètres bien raide (probablement du 45°). Cela devient du vrai alpinisme ?
De l’autre coté la neige a déjà bien ramolli
et nous décidons de redescendre directement sans remonter à la grande aiguille rousse. Nous avons bien fait car, dans la neige, il n’est pas rare qu’on enfonce jusqu’au dessus du genou.
Il reste une dernière difficulté : traversée la rivière (le début de l’Isère) qui coule en bas de refuge
il n’y a pas de passerelle, le courant est fort, la rivière est large et la hauteur d’eau importante mais il faut passer. Le début n'est pas difficile
Mais, après, ça se complique. Il n’y a pas d’autre solution que d’enlever les chaussures et de traverser en espérant ne pas tomber (le terrain est assez plat et il y a peu de chance qu’on arrive au pont St Charles plus vite que prévu). Ici une vidéo de la traversée d’Anne et Bernadette. Si le début de la journée fut alpin, la fin fut plutôt « aquatique » (cotation non répertoriée par la FFCAM ?).
Quatrième jour : montée au col de Pers : une vraie randonnée alpine mais qui commence … par la traversée de la rivière : à 6h du matin, c’est encore moins agréable que la veille mais on sait comment faire.
La pente finale du col nécessite corde de crampons mais ça passe bien.
et redescente sur l’iseran. Nous sommes un peu plus haut que les pistes de ski. Mais Joseph n’a pas prévu la livraison de skis au col et c’est donc à pied que nous redescendons pour retrouver la route qui nous ramènera à la voiture.
La route, c’est dangereux, alors, comme on est prudent et même si ce n’est pas recommandé par le caf, on s’encorde ... le temps de prendre la photo souvenir.
Je ne sais pas si ces 4 jours ont été : de la randonnée (ordinaire, pour touristes expérimentés, alpine ou aquatique ? ) ou de l’alpinisme mais ce furent 4 jours fort agréables où nous avons goûté un peu de tout ce qu’on peut trouver en montagne. Le tout en sécurité et dans une bonne ambiance.
Merci Joseph !
Les photos et vidéos sont de Bernadette et moi